Le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine TSHISEKEDI, a officiellement ouvert ce mardi la 16e réunion du Conseil des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), à l’hôtel Fleuve Congo de Kinshasa. Cette rencontre de haut niveau réunit les ministres du Commerce des pays membres dans le but de renforcer l’intégration économique africaine.
Dans son allocution d’ouverture, le chef de l’État a souligné l’importance de la ZLECAF comme moteur du développement économique du continent : «Nous devons saisir cette opportunité historique pour bâtir une Afrique plus forte, plus solidaire et économiquement intégrée. Le commerce intra-africain est la clé de notre émergence collective.»
Cette réunion vise notamment à accélérer la mise en œuvre des protocoles commerciaux, à lever les barrières tarifaires et non tarifaires, et à promouvoir la transformation locale des ressources pour plus de valeur ajoutée sur le continent.
Vers un partenariat stratégique avec les États-Unis
En marge de cette réunion continentale, des discussions avancées ont lieu entre KINSHASA et WASHINGTON autour d’un potentiel accord minier. Selon des sources proches du dossier, cet accord viserait à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minerais stratégiques tout en renforçant les capacités de la RDC à lutter contre l’insécurité, notamment dans l’Est du pays en proie à des attaques rebelles récurrentes.
Ce partenariat, s’il se concrétise, pourrait marquer un tournant dans la coopération bilatérale entre les deux pays, en liant enjeux économiques, géostratégiques et sécuritaires.
Un double enjeu : économique et sécuritaire
Avec la tenue de la réunion ministérielle de la ZLECAF et les négociations en cours avec les États-Unis, KINSHASA se place au cœur des enjeux africains et internationaux. L’ambition affichée du président TSHISEKEDI est claire : faire de la RDC un acteur central de la transformation du commerce africain et de la stabilisation régionale.
Ali Haddad