La scène politique congolaise est en émoi après la signature surprise, par le Secrétaire Général de l’UDPS, Deo Bizibu, de la nouvelle charte de l’Union sacrée. Un acte lourd de sens, réalisé au nom du parti présidentiel, sans qu’aucune communication officielle préalable ne l’ait annoncé. Ce geste inattendu suscite une vague d’interrogations sur la cohésion et les dynamiques internes au sein de l’UDPS/Tshisekedi.
Un geste qui détonne
Alors que plusieurs partis membres de l’Union sacrée débattaient encore de la pertinence de la refonte de la charte, c’est sans tambour ni trompette que Bizibu a apposé sa signature, engageant l’UDPS dans une nouvelle ère de cette coalition politique. Pourtant, aucun communiqué de la Présidence du parti, ni du chef de l’État, n’avait préparé le terrain à une telle décision. Cette initiative, si elle a été validée en interne, n’a en tout cas pas été annoncée publiquement.
Division en haut lieu ?
Plusieurs observateurs s’interrogent : le SG a-t-il agi seul, ou bénéficie-t-il d’un mandat tacite des hautes sphères du parti ? Si la deuxième hypothèse se confirme, cela marquerait une volonté stratégique de l’UDPS de conserver son leadership au sein de la majorité présidentielle. Mais si, en revanche, Bizibu a agi de manière unilatérale, cela pourrait révéler une faille dans l’architecture du parti ou une lutte de positionnement interne à l’approche des futures échéances électorales.
L’opposition et les alliés s’interrogent
Du côté de certains alliés de l’Union sacrée, cette signature alimente le scepticisme. Plusieurs partis partenaires estiment que les modalités de la nouvelle charte méritaient un débat plus ouvert. Pour l’opposition, c’est une occasion rêvée de dénoncer les «décisions unilatérales» qui caractériseraient, selon elle, le fonctionnement de la majorité actuelle.
Vers une clarification ?
En attendant une éventuelle sortie médiatique du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI ou d’autres figures clés du parti, le silence ambiant ne fait qu’accroître les spéculations. L’UDPS devra sans doute clarifier sa position très rapidement, afin d’éviter que cette signature ne soit interprétée comme un signe de désunion ou de crise interne.
Ali Haddad