L’AS Vita Club en est l’illustration la plus éloquente. Depuis plus d’une décennie, le club de la capitale congolaise donne l’impression de tourner en rond, prisonnier d’un cycle d’espoirs déçus, de projets avortés et de promesses non tenues.
L’arrivée du général Gabriel AMISI avait pourtant suscité un nouvel élan. Pour la première fois depuis longtemps, un cap clair avait été fixé: un projet structuré, à court, moyen et long terme. Un recrutement ciblé, des joueurs de qualité, des techniciens aguerris. VClub devenait redoutable. Sur le continent, le club retrouvait ses lettres de noblesse : finaliste de la Ligue des champions de la CAF en 2014, puis de la Coupe de la Confédération en 2018.
Mais, comme souvent, les plus grandes ambitions se heurtent aux plus profondes résistances. Trahi par les siens, décrié, insulté, le général Amisi finit par quitter le navire. À sa place, Bestine KAZADI. Une première historique, saluée par beaucoup — parfois davantage par rejet de son prédécesseur que par conviction.
Mais très vite, les louanges se sont muées en critiques. Elle aussi s’est heurtée à l’immobilisme, aux querelles internes et à l’éternelle résistance au changement. Résultat : elle rend les armes. Amadou Diaby prend les commandes, porté par un nouveau souffle et un partenariat turc (Milvest) présenté comme salvateur.
Deux ans à peine plus tard, le voilà déjà fragilisé. Sa gestion est contestée, les voix discordantes se multiplient, et les mpaka ne se reconnaissent plus dans le projet en cours.
Pourtant, l’objectif était simple : rebâtir une administration solide, restaurer une institution en perte de repères.
Aujourd’hui, une Assemblée Générale Extraordinaire et Élective est annoncée. Encore une. Une nouvelle élection, un nouveau président, un nouvel espoir.
Mais la vraie question demeure :
Quel est le véritable mal qui ronge Vita Club ? Pourquoi aucun président, aussi visionnaire soit-il, ne parvient-il à inscrire son action dans la durée ? Et surtout, qui saura briser ce cercle infernal et redonner à V. Club la stabilité qu’il mérite ?
JNC