Le dossier très controversé de l'usine FILTISAF vient de trouver une raisonnance au sein du palais du peuple.
Le député national Christian MWANDO NSIMBA KABULO s'immisque dans l'affaire et soulève une question orale avec débat à l'endroit du ministre Crispin MBADU PHANZU ayant l'urbanisme et habitat dans ses attributions.
Ce dernier devra fournir en séance plénière les explications détaillées sur la gestion et l'appropriation de cette société par le service de l'habitat au TANGANYIKA.
FILTISAF jadis patrimoine des particuliers belges, en difficulté financière a mis la clé sous la porte, laissant ses salariés occuper les maisons et locaux de l'usine. Quelques années après, à la grande surprise, ils apprennent qu'ils occupent illégalement le domaine public.
La division de l'habitat au TANGANYIKA manœuvre pour les déguerpir et reconquérir cet espace «public»; aussi reprendre les biens immobiliers de l'usine spoliés par les privés c'est-à-dire les ex-agents de la FILTISAF.
Deux questions principales soulevées par Christian MWANDO doivent être clarifiées par le ministre sectoriel.
1. En quelle qualité le chef de division de l'habitat/TANGANYIKA intervient et s'établit dans les installations de l'usine FILTISAF causant ainsi des conflits sanglants avec les anciens travailleurs de cette entreprise ?
2. Quelle est la nature juridique actuelle de la société FILTISAF ? Et quelles sont les dispositions prises pour dédommager les travailleurs ?
Depuis, les anciens travailleurs de la FILTISAF ne décolèrent pas. Ils ont régulièrement bati le pavé pour réclamer leurs décomptes finaux et dénoncer une tentative visant à confisquer les maisons qu'ils ont héritées de leur employeur. Leur dernier sit-in au bureau de l'habitat a été violemment réprimé par les forces de sécurité qui ont fait usage des gaz lacrymogènes.
Voilà pourquoi le ministre national de l'urbanisme et habitat devra donc s'expliquer pied à pied sur ce qui se passe à KALEMIE dans son secteur.
Ildephonse WILONDJA