Le général major ALENGBIA NYITETESSYA NZAMBE Dieu, ancien commandant de la 34e région militaire, est décédé en détention à KINSHASA, alors qu’il était poursuivi pour «fuite devant l’ennemi» par la Haute cour militaire. Une accusation lourde, dans un contexte de guerre dans l’est du pays.
Depuis son arrestation, le haut gradé était malade, selon ses avocats. Ces derniers affirment avoir introduit à plusieurs reprises des demandes de mise en liberté provisoire pour lui permettre de recevoir des soins appropriés. Toutes ont été rejetées.
«Le droit à la santé est un droit fondamental. Nous avons alerté à plusieurs reprises sur la détérioration de son état, sans qu’aucune mesure ne soit prise», déclare l’un de ses conseils, qui évoque une «négligence manifeste» de la justice militaire. Pour la défense, ce refus de traitement constitue une atteinte grave aux droits de l'accusé, garantis pourtant par la Constitution et les instruments internationaux auxquels la RDC est partie.
Ce décès remet en lumière la question de l’accès aux soins pour les personnes détenues, en particulier dans les affaires sensibles impliquant des officiers supérieurs. Il pose aussi la question de l'équilibre entre l'exercice de la justice militaire et le respect des droits fondamentaux.
Ali Haddad