Une vive tension oppose désormais l’intersyndicale de Lignes Maritimes Congolaises (LMC SA) aux autorités gouvernementales, suite à la publication d’une série d’arrêtés par le Vice-Premier Ministre en charge des Transports, relatifs à la gestion des droits de trafic maritime. Ces mesures sont perçues comme une tentative de déposséder l’entreprise de ses prérogatives traditionnelles, ce qui suscite l’indignation des travailleurs.
Réunis en sit-in ce mardi devant le siège social de l’entreprise à Gombe, les membres de l’intersyndicale ont exprimé leur profond désaccord. En première ligne, Jacques MADINUNGA, président de l’intersyndicale, a pris la parole pour dénoncer ce qu’il qualifie de "décisions arbitraires et dangereuses pour l’avenir de LMC SA".
« Il est hors de question que LMC SA soit privée de ses droits de trafic maritime ! » a-t-il déclaré avec fermeté, sous les applaudissements de ses collègues rassemblés.
Selon l’intersyndicale, ces arrêtés risquent non seulement de fragiliser davantage une entreprise déjà en difficulté, mais aussi de compromettre la souveraineté économique de la République Démocratique du Congo. LMC SA, en tant qu’acteur clé dans le secteur maritime national, gère historiquement les droits de trafic liés aux échanges commerciaux maritimes du pays.
Les syndicalistes pointent du doigt un manque de concertation entre le gouvernement et les acteurs de terrain, estimant que les décisions prises ont été imposées sans tenir compte des réalités opérationnelles et juridiques de l’entreprise. Ils dénoncent également une volonté de transférer des compétences stratégiques vers d'autres entités ou institutions sans justification claire.
Face à cette situation, l’intersyndicale exige la convocation immédiate d’une table ronde réunissant toutes les parties concernées, notamment les ministères impliqués, la direction générale de LMC SA, ainsi que les représentants syndicaux.
« Nous appelons à une discussion franche, dans l’intérêt de l’entreprise et de la nation tout entière», a ajouté Jacques MADINUNGA.
Le bras de fer ne fait que commencer. L’intersyndicale promet de maintenir la mobilisation jusqu’au retrait ou à la révision des arrêtés incriminés. Elle prévient également qu’en l’absence de réponse favorable, d’autres actions de grande envergure pourraient être envisagées dans les jours à venir.
Janvier NDUWA