Si le calme semble revenu ce lundi matin, le week-end a été cependant riche en affrontements à l'aéroport de KAVUMU. Ce dernier est devenu un champ de bataille entre rebelles et forces loyalistes pour le contrôle stratégique du SUD-KIVU et une voie vers le Sud-Est de la RDC.
Les FARDC et Wazalendo tentent de récupérer cet espace des mains des forces négatives à la solde du Rwanda affaiblies par les sanctions.
Un fait qui jusqu'à ce jour semble leur sourire, l'ennemi étant amoindri.
Samedi 12 avril 2025 : Escarmouches et tensions croissantes
Des affrontements ont éclaté autour de l'aéroport de KAVUMU, situé à une trentaine de kilomètres de BUKAVU. Les Wazalendo, milices locales alliées aux FARDC, ont tenté de repousser les positions du M23. Les combats ont perturbé les activités quotidiennes à BUKAVU, semant la panique parmi les résidents.
La population qui en a assez des exactions des agresseurs n'attend que le retour du terroir dans les mains du gouvernement.
Un dimanche des rameaux controversé entre intensification des combats et appels au cessez-le-feu
Les affrontements se sont intensifiés, avec des échanges de tirs nourris près de l'aéroport de Kavumu. Les FARDC et les Wazalendo ont consolidé leurs positions pour contrer l'avancée du M23. Face à l'escalade, les Wazalendo ont proposé un cessez-le-feu afin de soutenir les négociations de paix en cours.
La communauté internationale exprime de vives inquiétudes face à l'escalade des violences. Le président français Emmanuel Macron a appelé au retrait immédiat du M23 de BUKAVU et de l'aéroport de KAVUMU, insistant sur la nécessité d'un cessez-le-feu et du retour des autorités civiles et militaires. La situation demeure volatile, avec des risques accrus de violations des droits humains et une aggravation de la crise humanitaire.
En rappel, depuis janvier 2025, la République démocratique du Congo (RDC) est secouée par des affrontements entre le M23, soutenu par le Rwanda, et les Forces armées de la RDC (FARDC) épaulées par les milices locales Wazalendo.
Ces combats ont engendré près de 3 000 morts et déplacé environ 7 millions de personnes, exacerbant une crise humanitaire déjà grave.
Fatshi BWANGA