Le Président de l’Assemblée nationale, Vital KAMERHE, appelle le Procureur Général près la Cour constitutionnelle à régulariser la procédure en demandant en bonne et due forme la levée des immunités du Sénateur Augustin MATATA PONYO Mapon.
C’était à la suite d’un discours de ce dernier fustigeant les démarches du Procureur général près la Cour constitutionnelle à la suite de la plénière de ce jeudi 17 avril 2025. Le président du LGD affirme qu’il ne pouvait pas être cité à comparaître devant la Cour, sans que le Procureur général près cette juridiction n’obtienne la levée de ses immunités.
Réagissant à ces propos, le Président de l’Assemblée nationale Vitale KAMERHE a déclaré :
"Je dois rappeler à l'auguste assemblée qu'en son temps quand le procureur général près la cour de cassation m'avait saisi sur le cas de Nicolas KAZADI vous honorables Députés, autorisé que le procureur général près la cour de cassation puisse faire son instruction mais qui a abouti à un non lieu. Alors je me demande pourquoi nos amis de la cour constitutionnelle n'ont pas procéder de la même façon. Qu'ils régularisent la situation et la plénière va appréciée".
Il a martelé sur le respect de ces prérogatives dont bénéficient les parlementaires, avant de conclure :
"Nous attendons une correspondance de la cour constitutionnelle"
MATATA PONYO a comparu ce lundi 14 avril 2025 dans le cadre de l’affaire BUKANGA LONZO. Malgré les exceptions soulevées par ses avocats et des dénonciations qu’il a faite, la Cour a décidé de débuter l’instruction du dossier. Interrogé, l’ancien Premier ministre a déclaré qu’il ne pouvait pas repondre puisqu’il ne s’est pas préparé et n’était pas en possession des pièces du dossier. La Cour a alors posé quelques questions à Christophe Grobler, un autre prévenu, avant de renvoyer l’affaire au 23 avril 2025.
MATATA PONYO est poursuivi pour détournement des fonds destinés à la construction du Parc Agro industriel de BUKANGA LONZO et aussi des fonds dans le cadre de l’indemnisation des anciens propriétaires des biens Zairianisés. Un véritable feuilleton judiciaire. La première affaire a abouti à l’arrêt du 15 novembre 2021 dans laquelle la Cour s’est déclarée incompétente à juger un ancien Premier ministre. Le dossier a été envoyée à la Cour de cassation qui après avoir décliné sa compétence, a transmis encore le dossier à la Cour constitutionnelle pour un nouveau procès.
RMK