Le climat s’échauffe à l’approche des playoffs de la Ligue Nationale de Football (LINAFOOT). Au cœur de la controverse, une voix s’élève avec fermeté : celle du président de SANGA BALENDE. Dans une déclaration sans détour, il dénonce ce qu’il qualifie de traitement inéquitable à l’endroit de son club, tout en recadrant la LINAFOOT et en pointant du doigt certains privilèges accordés au TP MAZEMBE.
Une qualification méritée, des droits bafoués
SANGA BALENDE a arraché sa qualification en play-offs au terme d’un parcours difficile, en terminant troisième de son groupe et cinquième au classement général. Pour son président, cela confère légitimement au club le droit de jouer certaines rencontres à domicile, conformément aux règlements de la compétition. Pourtant, selon lui, des décisions unilatérales sont en train de modifier ces règles «à la convenance» de certains acteurs.
Un précédent qui dérange
L’affaire n’est pas nouvelle. Le président rappelle qu’au cours de la saison précédente, le TP Mazembe avait refusé de se déplacer à Mbuji-Mayi sans être sanctionné. La LINAFOOT, selon lui, avait laissé passer cet incident sans aucune suite, allant jusqu’à faire disparaître le match du calendrier, comme s’il n’avait jamais existé. Une situation qu’il qualifie d’injuste et de dangereuse pour la crédibilité du championnat.
L’équité en question
Ce qui soulève particulièrement l’indignation du dirigeant de Sanga Balende, c’est le choix des stades retenus pour les matchs de la phase des playoffs.
Outre KINSHASA, la LINAFOOT a inclus un stade privé appartenant à un club concurrent – en l’occurrence le TP Mazembe. Une décision jugée inacceptable :
«Comment peut-on parler d’équité sportive si je suis censé jouer contre MAZEMBE à KINSHASA, puis me rendre dans leur propre stade privé pour le match retour ?»
Une alternative équitable
Plutôt que de boycotter, le président propose une formule plus juste. Il suggère de jouer tous les matchs sur des stades neutres et équitablement répartis à travers le pays :
*Stade Kibasa Maliba (Lubumbashi)
*Stade Diur (Kolwezi)
*Stade des Martyrs (Kinshasa)
Cela permettrait, selon lui, de garantir le fair-play en évitant que l’une ou l’autre équipe ne bénéficie d’un réel avantage du terrain. À titre d’exemple, il propose un affrontement entre Lupopo et Sanga Balende dans des villes neutres, assurant ainsi que "aucune équipe ne joue à domicile".
Un appel au respect et à la justice
Au-delà de son club, le président de SANGA BALENDE lance un message fort à l’ensemble des acteurs du football congolais : «Le football appartient à tous, et tout le monde a le droit de jouer dans des conditions équitables et justes.»
Un cri du cœur qui risque de trouver un écho chez plusieurs autres clubs désavantagés par les décisions actuelles.
Leroi SUMAIDI