Un vent de colère souffle sur KINSHASA. La population, fatiguée de l’inaction et de l’opacité des autorités, exige des comptes. Depuis plusieurs mois, des fonds conséquents ont été alloués aux bourgmestres pour améliorer l’assainissement des communes. Pourtant, sur le terrain, la situation ne fait qu’empirer. Où est passé cet argent censé rendre la ville plus vivable ?
Des fonds débloqués, mais pas de résultats
Des enveloppes de 10 000 $, puis 20 000 $, ont été remises aux bourgmestres par le gouvernorat pour mener des opérations d’assainissement. Mais au lieu d’un changement visible, les marchés restent ensevelis sous les déchets et les rues continuent d’être impraticables. Les habitants dénoncent un détournement systématique de ces fonds. "Nous payons des taxes d’assainissement, mais nos quartiers sont toujours aussi insalubres ! Où va cet argent ?" s’indigne un commerçant du marché de Matete.
Des routes laissées à l’abandon
Ce n’est pas seulement l’assainissement qui pose problème. Les routes, criblées de nids-de-poule, sont un véritable casse-tête pour les habitants et les conducteurs. Pourtant, les bourgmestres devaient fournir une cartographie des zones prioritaires afin de lancer des travaux d’urgence. Là encore, rien n’a été fait. Le silence des autorités locales alimente les soupçons : ces fonds auraient-ils été détournés à des fins personnelles ?
Une exigence de transparence
Face à cette situation, les citoyens ne comptent plus se taire. Ils exigent la publication des comptes des fonds alloués et une enquête approfondie pour identifier les responsables de cette gabegie. "Il est temps que la justice fasse son travail. Trop d’argent disparaît dans les poches de certains, alors que nous vivons dans des conditions inacceptables !" lance un habitant du quartier Masina.
Kinshasa mérite mieux
Les habitants sont à bout et réclament un changement immédiat. La ville ne peut plus continuer à sombrer dans l'insalubrité et le chaos pendant que les ressources publiques disparaissent. Il est urgent que les autorités réagissent, sous peine de voir la colère populaire se transformer en révolte ouverte. L’avenir de KINSHASA dépend d’une gestion honnête et efficace des ressources publiques. Il est temps d’agir.
Ali Haddad