Le parti politique Ensemble pour la République, section du Tanganyika, affirme que SATAN 2 est sans conteste une création du parti de la mouvance présidentielle Avenir du Congo (ACO), avec pour but de terroriser et faire taire les voix dissidentes par des moyens inavouables.
«Certains actes d’intimidation, de passage à tabac et d’extorsion portent la marque de SATAN 2», a déclaré un cadre d’Ensemble.
De son côté, l’ACO, famille politique du gouverneur Christian KITUNGWA, qualifie ces accusations d’irréelles et absurdes.
«SATAN 2 n’existe pas», affirment certains membres de l’obédience.
Cette dénonciation a ouvert un véritable point d’accrochage entre les deux partis. Les partisans d’ACO dénoncent ce qu’ils appellent une campagne de diabolisation visant à discréditer leurs leaders auprès de l’opinion publique. En outre, ils se réservent le droit d’intenter un procès contre quiconque oserait associer SATAN 2 à leur formation politique.
Ils ont d’ailleurs récemment rencontré le président de l’Assemblée provinciale, Cyril KIMPU AWEL, pour lui faire part de leurs griefs.
ACO prétend être à l’avant-garde de la paix et de la cohésion, et affirme ne pouvoir ni héberger ni soutenir un mouvement violent.
En effet, le groupe des militants radicaux SATAN 2, particulièrement agressif, est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Nombreux sont ceux qui réclament son démantèlement pur et simple, car il constitue une menace sérieuse à la liberté d’expression.
Plusieurs personnes ont témoigné avoir payé le prix fort pour leurs critiques acerbes envers le gouverneur Christian KITUNGWA. Leur bourreau : SATAN 2. Petit à petit, ce groupe devient le symbole de la terreur contre les voix dissidentes.
Le 6 avril dernier, un membre de l’opposition proche d’Ensemble pour la République, section du Tanganyika, a été violemment roué de coups en pleine journée. Il accuse SATAN 2 d’être à l’origine de son agression. Il suit toujours un traitement médical à l’hôpital.
Ildephonse WILONDJA