KALEMIE : La police accusée de polluer la rivière LUKUGA via ses toilettes de fortune en piteux état

Le ministre provincial de l'Intérieur et de la Sécurité, SALUMU KASONGO Johnson, se donne 72 heures pour décider du sort des toilettes polluantes de la rivière Lukuga, installées par la police du Groupe Mobile d'Intervention (GMI). La population riveraine accuse la police de menacer la santé publique en contaminant systématiquement la rivière LUKUGA à travers des toilettes de fortune en mauvais état. Les agents du GMI, qui campent près du pont traversant ce cours d'eau, n'ont pas accès à des toilettes améliorées et se retrouvent à satisfaire leurs besoins dans des conditions sanitaires déplorables. Beaucoup se demandent si les moyens manquent pour doter ces agents de sécurité de latrines appropriées.

En effet, les eaux usées de leurs toilettes se déversent directement dans la rivière LUKUGA, ce qui présente un risque de contamination. Les habitants craignent que des bactéries et d'autres parasites dans l'eau n'entraînent des épidémies, notamment la diarrhée.

Cette situation suscite une inquiétude accrue, surtout dans cette période où une poussée de choléra est signalée dans la zone de santé de NYEMBA. Les ménages, n'ayant pas accès au service de la REGIDESO, sont contraints d'utiliser cette eau pour des usages domestiques, pour la cuisson et parfois même pour boire. Cette situation est jugée extrêmement préoccupante par certains observateurs, qui appellent à une action immédiate pour protéger la population des dangers sanitaires.

Cependant, la mauvaise qualité des toilettes des policiers du GMI n'est pas la seule menace. En effet, les déchets du marché sont également déversés dans la rivière et sur son lit par des vendeurs sans scrupules. Ces immondices s'amoncellent en bordure du cours d'eau, et certaines d'entre elles seraient particulièrement toxiques.

Ildephonse WILONDJA
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