Depuis plusieurs jours, une rumeur tenace circule dans les rues de la ville volcanique : Joseph KABILA serait de retour à GOMA. D'aucuns prétendent l’avoir aperçu, d'autres parlent d’un homme "ressemblant fortement" à l’ancien président, tandis que certaines sources dites « bien informées » assurent qu’il séjourne discrètement dans la région.
Cette rumeur intervient alors que la province du Nord-Kivu est plongée dans une instabilité chronique, marquée par l'activisme du groupe rebelle M23, qui contrôle toujours certaines zones autour de Goma. Dans ce contexte sous haute tension, le possible retour de KABILA prend une dimension particulière. L’ancien chef de l’État aurait, selon certaines fuites, exprimé sa volonté de "contribuer aux efforts de paix".
Mais en l’absence de toute preuve tangible, le doute demeure. Aucun cliché, aucune vidéo, ni même une apparition publique n’a permis de confirmer cette présence. Une rareté à l’heure où le moindre mouvement est documenté, partagé, commenté. Même les smartphones les plus indiscrets n'ont rien capté. Pas de photo floue, pas de silhouette dans une jeep noire aux vitres teintées. Le silence visuel alimente le mystère.
Du côté du gouvernement, la prudence est de mise. Certaines voix, plus critiques, évoquent des soupçons de collusion entre KABILA et les groupes armés. Une accusation que l’ancien président réfute catégoriquement, affirmant n’avoir aucun lien avec les rebelles actifs dans la région.
Faut-il y voir un retour stratégique, une manœuvre politique, ou simplement un coup de communication sans substance ? En l’état, difficile de trancher. Une chose est sûre : le nom de KABILA continue de faire parler, même en son absence.
Ali Haddad