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Au cœur de la polémique : la décision de la Ligue Nationale de Football (LINAFOOT) de restreindre les rencontres des play-offs à deux seules villes – Kinshasa et Lubumbashi. Une mesure qui fait grincer des dents, surtout dans les clubs de l’arrière-pays, et que l’AS Maniema Union rejette en bloc.
Dans un communiqué cinglant publié ce mardi, la direction du club basé à Kindu dénonce une "violation flagrante du principe d’équité entre compétiteurs".
Pour les Unionistes, cette décision revient à priver l’équipe de son public, de son terrain, de son environnement naturel. Pis encore : elle créerait un avantage déloyal pour certaines équipes, au détriment des autres.
“Nous refusons de participer à une mascarade où les dés sont pipés dès le départ”, semble marteler le message du club.
En d'autres termes, Maniema Union ne jouera pas dans une compétition où les règles du jeu ne sont pas les mêmes pour tous.
Plus qu’un simple boycott, ce retrait est un acte de résistance. Un cri d’alarme. Une manière pour le club de tirer la sonnette d’alarme sur les dysfonctionnements persistants dans la gestion du football congolais.
Car au-delà du cas particulier de Maniema Union, cette affaire met en lumière un problème récurrent : l’injustice géographique dans la répartition des matchs et l’exclusion tacite des clubs de l’intérieur du pays. Comment parler de développement du football national si seules deux villes concentrent toutes les grandes affiches ? Où est la considération pour les supporters de provinces, pour les clubs qui se battent avec des moyens limités, loin des projecteurs des grandes métropoles ?
En prenant cette position courageuse, Maniema Union lance un signal fort : le football congolais mérite mieux. Il mérite une gestion équitable, inclusive, respectueuse de tous ses acteurs.
Reste à savoir si cette décision, aussi symbolique que percutante, fera bouger les lignes. Une chose est sûre : sans l’AS Maniema Union, ces play-offs auront un goût d’inachevé.
