Un départ précipité
Le Wydad Casablanca, institution majeure du football africain, ne tolère pas l'approximation. Occupant actuellement la 3ᵉ place du classement général après 27 journées, le club rouge et blanc a jugé les résultats de MOKWENA insuffisants au regard de ses ambitions nationales et continentales. Malgré quelques éclats lors des grands rendez-vous, la régularité n’a pas été au rendez-vous, ce qui a grandement pesé dans la décision finale.
Selon des sources proches du club, la direction du Wydad attendait non seulement une meilleure position au championnat, mais également une dynamique plus convaincante sur le plan du jeu. Les attentes étaient élevées, tant du côté des supporters que des dirigeants, habitués aux titres et aux performances de haut niveau.
Une saison en demi-teinte
À son arrivée, Rulani Mokwena avait promis un football attractif et des résultats immédiats. Mais entre les blessures, les périodes d'instabilité dans l'effectif, et l'adaptation à un environnement nouveau, les résultats n'ont pas suivi la trajectoire espérée.
Sur le plan africain, le Wydad n’a pas non plus brillé comme à son habitude. Éliminé prématurément en Ligue des champions de la CAF, le club a perdu de sa superbe sur la scène continentale, où il est pourtant considéré comme l'une des références.
Au niveau du championnat local, le club reste mathématiquement en course pour une place qualificative en Ligue des champions la saison prochaine, mais la perspective de perdre le titre au profit de ses rivaux historiques a fortement irrité la direction.
Rulani Mokwena, victime d'un contexte difficile ?
Si les résultats parlent d’eux-mêmes, certains observateurs estiment que Mokwena n’a pas eu toutes les cartes en main pour réussir. L'instabilité administrative, les attentes immédiates du public, et la pression constante qui pèse sur les entraîneurs au Maroc, notamment au Wydad, sont autant de facteurs qui rendent toute mission périlleuse.
De plus, il convient de rappeler que Mokwena n'est pas le premier à vivre une expérience écourtée au Wydad. La valse des entraîneurs est une habitude dans cette maison exigeante, où seuls les titres comptent vraiment.
Quel avenir pour les deux parties ?
Pour Mokwena, ce départ pourrait ne pas ternir sa réputation. Reconnu pour ses qualités tactiques et son approche moderne du football, il ne manquera pas de trouver un nouveau projet, que ce soit en Afrique du Sud ou ailleurs sur le continent.
Quant au Wydad Casablanca, la priorité est désormais de trouver rapidement un successeur capable de redonner un nouveau souffle à l’équipe, alors que la fin de saison approche à grands pas. Plusieurs noms circulent déjà dans les coulisses, notamment celui d’anciens entraîneurs ayant déjà fait leurs preuves en Afrique du Nord.
Une chose est sûre, au Wydad, l'exigence reste la même. Peu importe le passé, seule la victoire compte.
JNC