FECOFA : SAMBI ou l’art de s’accrocher au pouvoir

À la FECOFA, les prolongations ne se jouent plus sur le terrain, mais dans les coulisses du pouvoir. Depuis sa nomination à la tête du Comité de normalisation, Dieudonné SAMBI semble avoir pris goût aux privilèges qu’offre cette position. Et chaque fois que l’échéance approche, l’homme trouve un nouveau prétexte pour s’incruster davantage.

Officiellement, il s’agit de calmer les tensions, d’apaiser le climat, d’assurer un processus électoral transparent. En réalité, tout indique une volonté manifeste de torpiller les délais et de maintenir en place un comité de plus en plus décrié. La dernière manœuvre en date ? Une suspension unilatérale du processus électoral en invoquant un soi-disant «climat malsain» alimenté par les réseaux sociaux.

Or, cette décision intervient alors même que le train électoral était lancé et que l’Assemblée générale élective est prévue pour le 7 juin. Sambi et ses acolytes espèrent visiblement que cette nouvelle concertation, proposée par le ministère des Sports, leur offrira un répit de plus. Car derrière les discours de bonne foi, ce sont bien les intérêts personnels qui priment.

On notera d’ailleurs la composition de la future réunion de concertation : services de renseignement, CAF, Commissions électorale et de recours, ministère des Sports… Une véritable mise en scène de gravité institutionnelle, pour une crise largement alimentée par ceux-là mêmes qui en dénoncent les effets.

Le football congolais est en quête de stabilité, pas de calculs politiques. Les acteurs de ce sport méritent mieux que des dirigeants en quête de légitimité prolongée. Le Comité de normalisation devait être une solution transitoire, pas une sinécure à durée indéterminée.

Si la FECOFA veut réellement tourner la page, elle doit organiser ses élections dans les délais, sans céder aux chantages internes ni aux distractions artificielles. Le football congolais n’a que trop souffert. Il est temps de rendre les clés.

JNC