Le football congolais traverse une période critique, a affirmé François-Claude KABULO MWANA KABULO, au cours de l'émission AVENIR SPORTS du vendredi 04 Avril 2025 sur la RTG@.
L'ancien ministre des Sports en République Démocratique du Congo et figure médiatique bien connue n’a pas mâché ses mots : «Le football est mort».
Une déclaration forte, teintée d’amertume, mais révélatrice d’une réalité que beaucoup tentent d’ignorer.
Un championnat national en ruine
Au cœur de ses préoccupations, l’absence d’un championnat national digne de ce nom. Depuis plusieurs mois, voire années, les compétitions locales sont marquées par l’irrégularité, les interruptions et une organisation chaotique. Ce vide sportif prive les joueurs de compétition, les clubs de visibilité, et les supporters de leur passion.
«Comment peut-on parler de football dans un pays où il n’y a même pas de championnat régulier?», s’interroge KABULO.
Pour lui, il s’agit d’un signe clair de la déliquescence d’un système autrefois dynamique, qui a longtemps fait rêver les Congolais.
La disparition des légendes et l'absence de relève
Le Secrétaire-Trésorier de l'AJSC déplore également la disparition de grandes figures du football congolais, telles que Trésor MPUTU, MATUMONA ZOLA, LOFO BONGELI... ou encore l’emblématique Biscotte MBALA MBUTA.
Ces joueurs incarnaient le talent, la fierté nationale et servaient de modèles aux plus jeunes. Aujourd’hui, leur relève semble inexistante.
«Qui peut aujourd’hui rivaliser avec des légendes comme Trésor Mputu? MBALA Biscotte?», s’interroge amèrement KABULO, mettant en lumière l’absence de nouvelles icônes capables d’unir et d’inspirer le pays à travers le sport roi.
La chute des clubs historiques
Autre point d’inquiétude, la situation préoccupante des clubs historiques. Des équipes mythiques comme AS Bantous, TV Tshipepele, Veti Club, Cilu, Dragons...voire la perte en vitesse d'autres tels Sanga Balende.. autrefois craints sur la scène nationale et même continentale, connaissent un déclin inquiétant. Manque de financements, mauvaise gestion, absence de soutien institutionnel. Les causes sont multiples, mais le résultat est le même : une perte de compétitivité et de prestige.
Un appel à la mobilisation nationale
Face à ce tableau sombre, François Claude KABULO lance un appel vibrant à la nation. Il plaide pour une prise de conscience collective et une volonté politique forte pour redresser la situation.
« Il faut rallumer la flamme du football congolais», dit-il, s’adressant autant aux autorités qu’aux dirigeants de clubs, aux sponsors, et à la population, mais surtout à la prese congolaise.
Pour lui, le redressement passe par :
*La restructuration du championnat national, avec une meilleure organisation et des garanties financières ;
*La formation des jeunes, à travers des centres d’excellence accessibles et bien encadrés ;
*La professionnalisation des clubs, avec des dirigeants compétents et une gouvernance transparente ;
*Le soutien de l’État, tant sur le plan infrastructurel que logistique.
François-Claude KABULO ne se contente pas de dresser un constat alarmant. Son cri du cœur vise à réveiller les consciences et à raviver l’espoir. Car malgré la crise actuelle, le potentiel du football congolais reste immense. Encore faut-il que les bonnes volontés se mobilisent pour le sauver.
JNC