L’actualité politique et judiciaire s’enflamme à nouveau en République Démocratique du Congo avec un tournant spectaculaire dans l’affaire BUKANGALONZO. Alors que l’ancien Premier ministre Augustin MATATA PONYO ne s’est pas présenté à l’audience prévue, la Cour constitutionnelle a tranché sans détour : tous les prévenus seront jugés par défaut. Une décision lourde de sens dans un climat de tension où l’indépendance de la justice semble plus que jamais mise à l’épreuve.
Une justice décidée à avancer, avec ou sans les accusés
Refusant toute forme d’obstruction ou de pression politique, la Cour a envoyé un message clair au pouvoir législatif : la séparation des pouvoirs n’est pas négociable. En s’attaquant à un dossier aussi sensible, impliquant un ancien chef du gouvernement, les juges veulent montrer que nul n’est au-dessus de la loi.
MATATA PONYO boude, mais la machine judiciaire tourne
L’absence remarquée de MATATA PONYO, considéré comme le principal accusé dans cette affaire liée à la gestion controversée du parc agro-industriel de Bukangalonzo, n’aura donc pas bloqué le processus judiciaire. La Cour a ordonné la poursuite du procès, estimant que la justice doit suivre son cours, indépendamment des postures politiques ou institutionnelles.
Un dossier à haute tension
Le dossier BUKANGALONZO, symbole d’un des plus grands scandales de détournement présumé de fonds publics en RDC, est désormais plus que jamais au centre de toutes les attentions.
Entre enjeux judiciaires et conséquences politiques, ce procès pourrait bien devenir un véritable test de crédibilité pour les institutions congolaises.
Vers une jurisprudence Matata ?
La suite de cette affaire s’annonce décisive. Si la justice parvient à aller jusqu’au bout, malgré les pressions, ce pourrait être le début d’une nouvelle ère judiciaire en RDC. Mais si le dossier est une fois de plus étouffé ou ralenti par des considérations politiques, la désillusion pourrait être totale pour une population en quête de transparence.
Ali Haddad