Tensions à BUKAVU : affrontements vifs entre les Wazalendo et le M23/AFC ce lundi matin

Les habitants de BUKAVU, chef-lieu du SUD-KIVU en République démocratique du Congo, se sont réveillés ce matin sous le bruit des échanges de tirs entre les combattants Wazalendo et les rebelles du M23/AFC. 
L’incident, survenu aux alentours de 6H00' (heure locale), a duré près d’une heure avant qu’un calme précaire ne revienne vers 8h00.

Une psychose au sein de la population

Selon plusieurs témoignages, les Wazalendo, groupes d’autodéfense locaux formés pour contrer l’avancée du M23, ont été aperçus dans différents quartiers de la ville avant que des affrontements éclatent avec les rebelles du M23/AFC. Les tirs nourris ont plongé la population dans l’angoisse, certains habitants cherchant refuge dans des endroits plus sûrs.

«Nous avons été réveillés par des détonations. Tout le monde a paniqué, et nous avons préféré rester à l’intérieur pour éviter les balles perdues », confie un habitant du quartier KADUTU.

Un bilan encore incertain

Les combats auraient fait plusieurs victimes, aussi bien du côté des Wazalendo que des rebelles du M23/AFC. Toutefois, aucun chiffre officiel n’a encore été communiqué par les autorités locales. Des sources sur place évoquent des blessés, certains ayant été transportés en urgence vers les centres de santé de la ville.

Contexte de l’insécurité à BUKAVU 

La situation sécuritaire dans l’est de la RDC demeure extrêmement tendue. Le 16 février 2025, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de BUKAVU après une offensive brutale qui a provoqué des déplacements massifs de populations. Depuis, les Wazalendo, des combattants locaux décidés à défendre leur territoire, multiplient les actions contre les forces du M23/AFC.

Le gouvernement congolais et la communauté internationale suivent de près l’évolution de la crise, mais les affrontements de ce matin rappellent que la paix reste fragile dans cette région en proie aux violences armées depuis plusieurs décennies.

Appels à la vigilance

Face à cette situation, les autorités locales ont appelé la population à la prudence et à éviter les zones de conflit. Les organisations humanitaires, quant à elles, tentent d’évaluer les besoins des civils touchés par ces violences.

La population de BUKAVU retient son souffle alors que la menace de nouvelles confrontations demeure omniprésente.

Ali Haddad 

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