En effet, certains comparent cette équipe gouvernementale à un navire ivre, sans gouvernail, qui prend l'eau de toutes parts. D'autres évoquent des intérêts politiques mal servis qui auraient poussé Barnabé à jeter l'éponge.
Barnabé quitte ses fonctions dans un contexte de faillite politique au TANGANYIKA, où de nombreux secteurs semblent à l'arrêt. Le secteur des transports et des voies de communication est particulièrement frappé.
Les routes de KALEMIE, jadis un symbole de développement, sont désormais en piteux état, et la section de LUBUNGO jusqu'au marché des réfugiés ressemble à une ville fantôme. Un lac artificiel s’y est formé, et les véhicules doivent emprunter des voies de contournement jonchées de crevasses. Cette situation a un impact direct sur le pouvoir d'achat des citoyens, les chauffeurs de taxi ayant augmenté leurs tarifs face à cette réalité.
Le gouverneur Christian KITUNGWA, déjà pris à partie par des critiques, est accusé de manquer d'objectivité et de n’avoir pas su prendre en charge ces problèmes. La démission de Joseph Kantala Barnabé ne fait que renforcer les suspicions de mauvaise gestion et alimente le pillonnement médiatique contre le gouverneur.
Ildephonse WILONDJA