.png)
Un contexte sécuritaire alarmant
Depuis plusieurs années, l'est de la RDC est en proie à une insécurité grandissante due à l'activisme de groupes armés rebelles, parmi lesquels le Mouvement du 23 Mars (M23), qui intensifie ses attaques contre les Forces armées congolaises (FARDC). Soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports, le M23 a récemment pris le contrôle de plusieurs localités stratégiques dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, provoquant une grave crise humanitaire avec des milliers de civils déplacés.
Face à cette situation, la SADC a déployé en décembre 2023 une mission militaire en RDC pour soutenir les efforts du gouvernement congolais en matière de sécurité. Initialement prévue pour un an, cette mission a été prolongée d’une année supplémentaire en novembre 2024, en raison de la persistance des combats et de l’absence de progrès vers une résolution durable du conflit.
Un sommet décisif pour l'avenir de la mission de la SADC
Le Sommet extraordinaire du 13 mars 2025 intervient alors que la situation s’est considérablement détériorée depuis le début de l’année. En février 2025, le M23 a notamment capturé la ville de Bukavu, un événement qui a suscité une grande inquiétude parmi les pays membres de la SADC et la communauté internationale.
En février dernier, un sommet conjoint entre la SADC et la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) avait déjà eu lieu à Dar es Salam, en Tanzanie, appelant à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Cependant, les violations répétées de cette trêve par le M23 ont conduit à la nécessité d’une nouvelle rencontre au sommet pour réévaluer les stratégies de la SADC en RDC.
Quelles décisions attendre de ce sommet ?
Lors de cette rencontre, les dirigeants de la SADC examineront les différentes options pour renforcer leur mission en RDC. Parmi les mesures envisagées :
*Un renforcement du contingent militaire de la SADC, avec une augmentation du nombre de troupes sur le terrain;
*Un soutien logistique accru aux FARDC pour leur permettre de contenir la progression des groupes rebelles;
*Une pression diplomatique plus forte sur le Rwanda, accusé de soutenir le M23.
Un dialogue renforcé avec la Communauté d'Afrique de l'Est et l'Union africaine pour coordonner les efforts de pacification dans la région.
Une attente forte du peuple congolais
Alors que les combats font rage, la population congolaise espère des actions concrètes de la part de la SADC. Les défis restent cependant nombreux, notamment en raison des tensions diplomatiques entre les pays impliqués et de la complexité du conflit.
Le Sommet extraordinaire du 13 mars 2025 s’annonce donc comme un moment clé pour l’avenir de la RDC et de la sécurité régionale en Afrique australe. Reste à voir quelles décisions seront prises et dans quelle mesure elles contribueront à ramener la paix et la stabilité dans l’est du Congo.
Ali Haddad
