RWANDA : KAGAME traque tous ses diplomates pour échec dans la guerre diplomatique face à la RDC

Le climat politique au Rwanda connaît un tournant inattendu après la démission d’Ernest RWAMUCYO, ancien représentant permanent du pays auprès des Nations Unies. Mis en difficulté lors d’une séance du Conseil de sécurité consacrée aux tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, le diplomate n’a pas réussi à défendre la position de Kigali face aux preuves accablantes présentées par Kinshasa.

Un diplomate en difficulté face aux accusations congolaises

Lors de cette réunion cruciale à l’ONU, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse KAYIKWAMBA WAGNER, a soumis un dossier détaillé démontrant, selon Kinshasa, l’implication du Rwanda dans les conflits persistants à l’est de la RDC. "La compassion seule ne suffira pas", a-t-elle insisté, appelant la communauté internationale à des actions concrètes contre Kigali.

Face à ces accusations, Ernest Rwamucyo s’est retrouvé en position délicate. Selon plusieurs sources, son incapacité à répondre de manière convaincante aux éléments de preuve aurait précipité sa disgrâce auprès du régime rwandais.

Une démission suivie d’une demande d’asile

Quelques jours après cette réunion tendue, Rwamucyo a officiellement présenté sa démission. Mais plus surprenant encore, il a sollicité l’asile politique aux États-Unis, affirmant craindre pour sa sécurité s’il retournait au Rwanda.

Des sources proches des milieux diplomatiques et des exilés rwandais révèlent qu’il aurait envoyé une lettre d’adieu à ses collègues de l’ONU, évoquant les pressions croissantes auxquelles il faisait face et son impossibilité de rentrer à Kigali sans mettre sa vie en danger.

Un climat politique sous tension au Rwanda

Cette affaire intervient alors que le Rwanda subit une pression internationale croissante concernant son rôle présumé dans l’instabilité en RDC. Si Kigali a toujours nié toute implication, de nombreux rapports d’experts et d’organisations internationales pointent du doigt son soutien aux groupes armés actifs dans l’est congolais.

La demande d’asile de Rwamucyo risque d’aggraver la crise politique rwandaise et d’attirer davantage l’attention sur les pratiques internes du régime de Paul Kagame. Pour l’instant, les autorités rwandaises n’ont pas encore officiellement réagi à cette affaire.

L’évolution de ce dossier pourrait avoir un impact majeur sur les relations internationales du Rwanda et sur sa position au sein des institutions multilatérales. 

Affaire à suivre.

Leroi SUMAIDI