RDC : Un scandale administratif éclabousse le ministère des Mines après une nomination controversée

Un document du ministère national des Mines, signé par le ministre Kizito PAKABOMBA et ayant fuité sur Internet, suscite une vive polémique en République démocratique du Congo (RDC). Cette lettre, dont une copie est parvenue à la rédaction de Kitinfo.com, dévoile des nominations au sein de la Cellule Technique de Coordination et Planification Minière (CTCPM), une décision qui semble aller à l’encontre des procédures administratives en vigueur.

Une nomination en violation des textes en vigueur

Dans ce document, le ministre Kizito PAKABOMBA procède à la nomination d’un coordonnateur, de son adjoint ainsi que des chefs de départements de la CTCPM. Cependant, cette décision a immédiatement soulevé des interrogations, plusieurs observateurs rappelant que, selon l’article 6 de l’ordonnance-loi portant création de la CTCPM, il appartient exclusivement au chef de l’État de nommer le coordonnateur.

En outre, une autre irrégularité flagrante a été relevée : la notification des nominations a été adressée directement aux personnes concernées par le ministre lui-même, alors que cette tâche revient normalement au secrétaire général aux Mines.

Une décision qui tombe au mauvais moment

Cette affaire survient dans un contexte de grande attente concernant un remaniement du gouvernement dirigé par le Premier ministre Judith SUMINWA. L’interdiction présidentielle empêchant les membres du gouvernement d’engager certaines actions sans autorisation préalable aurait dû empêcher une telle décision.

La polémique s’est encore amplifiée lorsqu’il a été révélé que le coordonnateur fraîchement nommé se trouve actuellement en mission officielle aux côtés du ministre. Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur la pertinence et la légalité de cette nomination.

Un gouvernement sous pression

Alors que l’opinion publique s’indigne face à ce qui semble être un dépassement des prérogatives ministérielles, le gouvernement de Judith SUMINWA se retrouve sous pression. Cette fuite remet sur la table la question du respect des procédures administratives et de la gouvernance dans le secteur stratégique des mines.

Les réactions officielles se font encore attendre, mais ce scandale pourrait bien accélérer l’annonce du remaniement gouvernemental tant espéré par une partie de la population et de la classe politique.
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