RDC : Sous pression judiciaire et militaire, Corneille NANGAA s'enfuit de BUKAVU hostile à l'agression rwandaise

La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) demeure extrêmement tendue, notamment dans le Sud-Kivu, où les affrontements entre groupes armés se multiplient.

Corneille Nangaa sous pression judiciaire et politique

Corneille NANGAA, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), aujourd’hui à la tête du mouvement rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC), fait face à une pression judiciaire et diplomatique croissante. Condamné à mort par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe en août 2024 pour crimes de guerre et participation à un mouvement insurrectionnel, il subit également des sanctions des États-Unis et de l’Union européenne.

Dans une récente déclaration à la presse, il a dénoncé ces mesures, affirmant que ses biens avaient été saisis et vendus aux enchères, tandis que plusieurs de ses proches sont incarcérés à Kinshasa. 

"Nous n'avons plus rien à perdre, nous sommes obligés de nous battre pour notre survie", a-t-il déclaré.

Le 16 février 2025, les rebelles de l’AFC/M23 ont pris le contrôle de Bukavu, capitale du SUD-KIVU, sans véritable résistance de la part de l'armée congolaise. Cependant, cette occupation a rapidement provoqué des affrontements avec les milices locales, notamment les WAZALENDO, un groupe armé pro-gouvernemental.

Le 3 mars 2025, des combats ont éclaté entre les WAZALENDO et l’AFC/M23 dans la commune de Kadutu à BUKAVU. Selon des sources locales, la situation reste incertaine, et Corneille NANGAA aurait quitté la ville pour des raisons de sécurité.

Crimes de guerre et violations des droits de l'homme

En parallèle, d’autres exactions sont rapportées dans la région. Le 28 février 2025, des rebelles soutenus par le Rwanda, identifiés comme le M23, ont enlevé au moins 130 patients de deux hôpitaux à Goma. Ces enlèvements visaient des individus suspectés d’être des soldats congolais ou des membres des Wazalendo.

Une crise qui s'enlise

Ces événements témoignent de l'aggravation de la crise sécuritaire en RDC. Entre répression judiciaire, violences armées et ingérences étrangères, la région du Kivu demeure un foyer de tensions où les populations civiles continuent de payer le prix des affrontements entre groupes armés.

Leroi SUMAIDI 

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