RDC : Pourquoi TSHISEKEDI traque-t-il les officiers des FARDC et les personnalités politiques ?

Le Ministère de la Justice de la République Démocratique du Congo (RDC) a annoncé, dans un communiqué officiel, l’ouverture de procès contre plusieurs officiers supérieurs des Forces Armées de la RDC (FARDC) à partir du 13 mars 2025. Ces militaires sont accusés d’avoir abandonné leurs positions face à l’ennemi dans l’Est du pays, facilitant ainsi la progression du mouvement rebelle Alliance Fleuve Congo – M23 (AFC-M23).

Des officiers poursuivis pour abandon de poste

D’après le communiqué, ces officiers auraient quitté leurs positions dans les villes stratégiques de Goma et Bukavu, respectivement chefs-lieux du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, alors que ces zones sont actuellement sous occupation de l’AFC-M23. En fuyant, ils auraient laissé derrière eux armes, munitions, matériel militaire et des soldats blessés.

Face à cette situation, la justice congolaise a décidé d’agir afin de sanctionner ces comportements jugés comme une trahison et une mise en danger de la souveraineté nationale.

Des responsables politiques du PPRD sous enquête

Outre les officiers militaires, plusieurs figures politiques, notamment issues du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), sont soupçonnées de complicité avec l’AFC-M23. Ces personnalités font actuellement l’objet d’interrogatoires et d’auditions dans le cadre des enquêtes en cours.

Selon le communiqué, toutes les personnes visées sont interdites de quitter le territoire national jusqu’à nouvel ordre, le temps que la justice établisse leurs responsabilités dans cette affaire.

Joseph Kabila accusé d’être le parrain de l’AFC-M23

Une accusation de taille figure également dans le communiqué : selon le pouvoir en place, l’ancien président Joseph Kabila Kabange serait le parrain du mouvement politico-militaire AFC-M23. Cette révélation, si elle est confirmée, pourrait avoir des conséquences majeures sur la scène politique congolaise.

Un signal fort du gouvernement

Avec ces mesures, le gouvernement congolais affiche sa volonté de rétablir l’ordre au sein des forces armées et de lutter contre les complicités politiques qui pourraient fragiliser la stabilité du pays. L’ouverture des procès le 13 mars prochain sera un moment clé pour la justice congolaise, qui devra démontrer son impartialité et son engagement dans la lutte contre l’impunité.

L’affaire reste à suivre de près, tant sur le plan judiciaire que politique, alors que la RDC continue de faire face à des défis sécuritaires majeurs dans l’Est du pays.

Leroi SUMAIDI 

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