La population vivant le long des rivières KASAÏ, KATEMBO et SANKURU, dans le territoire d’ILEBO, fait face à une menace grandissante: la multiplication des hippopotames. Ces animaux, de plus en plus nombreux, saccagent les champs, détruisent les pirogues et perturbent les activités de pêche, plongeant les habitants dans la panique.
Un danger pour les riverains
Les hippopotames, bien que protégés dans plusieurs pays en raison de leur statut d’espèce vulnérable, sont aussi réputés pour leur agressivité. Ils s’attaquent aux cultures, détruisant les récoltes de nombreux agriculteurs.
"Nous avons peur d’aller travailler dans nos champs ou de pêcher sur la rivière. Ces animaux détruisent tout sur leur passage", témoigne un pêcheur du village.
D’après Célestin Ipasha, inspecteur territorial de la pêche et de l’élevage, cette situation est alarmante.
"Les habitants des campements et des villages environnants craignent désormais pour leur sécurité. Plusieurs pirogues ont été détruites, compromettant la pêche, qui est pourtant une activité vitale dans cette région", explique-t-il.
Quelle est la réponse des autorités ?
Face à cette crise, les populations locales attendent une intervention urgente des autorités provinciales et nationales. Selon des experts en gestion de la faune, plusieurs solutions peuvent être envisagées, notamment le déplacement des hippopotames vers d’autres habitats plus adaptés ou la mise en place de dispositifs de protection pour limiter les conflits homme-faune.
Par ailleurs, une sensibilisation des communautés sur les comportements à adopter face à ces animaux pourrait également réduire les risques d’attaques. "Il est important de trouver un équilibre entre la protection de ces espèces et la sécurité des populations", souligne un spécialiste en conservation.
Un appel à l’action
Alors que la situation continue de s’aggraver, la population d’Ilebo lance un appel aux autorités pour une action rapide et efficace. Sans intervention, la multiplication des hippopotames pourrait non seulement affecter la sécurité des habitants, mais aussi impacter gravement l’économie locale basée sur l’agriculture et la pêche.
Les riverains espèrent donc une solution durable qui permettra de concilier la préservation de la biodiversité et la protection des moyens de subsistance des communautés locales.
Leroi SUMAIDI