Monseigneur Donatien NSHOLE, secrétaire général et porte-parole de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a vivement réagi aux propos de l’évêque Albert KANKIENZA. Ce dernier avait affirmé que, lors d’une réunion, Monseigneur Nshole aurait déclaré que le Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble ne concernait pas le président Félix-Antoine TSHISEKEDI, mais uniquement ses successeurs.
Dans une interview accordée à TOP CONGO FM, Monseigneur NSHOLE a catégoriquement démenti ces allégations, les qualifiant de fausses et infondées.
Un malentendu sur le Pacte social
« J’étais très surpris après avoir suivi l’interview du pasteur KANKIENZA avec Thierry KAMBUNDI, mais je me dis que c’est compréhensible », a déclaré Monseigneur NSHOLE, regrettant une mauvaise interprétation de ses propos.
Il a précisé que le Pacte social vise à établir une base solide pour la refondation de l’État congolais et qu’il s’adresse à tous les gouvernants successifs, y compris le président en exercice.
« Il n’a jamais été dit que cette initiative ne concernait que ceux qui viendront après Félix-Antoine TSHISEKEDI. Ce sont des travaux qui profiteront à tous les dirigeants, y compris bien sûr l’actuel chef de l’État », a-t-il insisté.
Un appel à la rigueur intellectuelle dans la gestion des églises
Monseigneur NSHOLE a également profité de cette occasion pour critiquer l’approche intellectuelle de certains dirigeants religieux, estimant que l’encadrement des églises doit être plus rigoureux.
« Est-ce qu’il faut être suffisamment intelligent pour comprendre cela ? Voilà pourquoi l’État doit vraiment veiller à ce que ceux qui veulent diriger les églises disposent d’un minimum de compétence intellectuelle », a-t-il déclaré avec fermeté.
Cette déclaration, qui soulève la question de la formation et du niveau intellectuel des leaders religieux, risque de faire débat dans un pays où l’influence des églises est considérable.
Appel à des témoignages pour rétablir la vérité
Pour lever toute ambiguïté, Monseigneur NSHOLE a invité les participants à cette réunion, dont le révérend Éric, Idriss et EJIBA YAMAPIA, à témoigner sur ce qui a réellement été dit lors des discussions.
Cette polémique intervient alors que la CENCO joue un rôle actif dans le débat public en RDC, notamment sur les questions de gouvernance et de réformes institutionnelles. La réaction de l’opinion publique et des autres leaders religieux ne devrait pas tarder à se manifester.
Ali Haddad