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Une mesure pour une ville plus propre
Le SALONGO, qui signifie "travail communautaire" en lingala, est une tradition bien ancrée en RDC. Il s'agit d'une initiative où les citoyens sont appelés à participer à des actions pour m collectives d’assainissement. Cette pratique, autrefois courante sous le régime de Mobutu, fait son grand retour face aux défis croissants liés à la gestion des déchets et à l’hygiène publique dans la mégapole congolaise.
« Kinshasa fait face à un problème d’insalubrité qui nécessite une action collective. Cette mesure vise à responsabiliser la population et à améliorer le cadre de vie des Kinois », a déclaré le Ministre provincial de l’Environnement.
Impacts et défis de l’initiative
L’instauration du SALONGO obligatoire devrait avoir plusieurs effets bénéfiques :
Réduction de l’insalubrité : en mobilisant régulièrement la population, cette initiative pourrait permettre un meilleur entretien des rues et des espaces publics.
Renforcement de la citoyenneté : elle encourage les habitants à s’impliquer directement dans l’amélioration de leur environnement.
Diminution des risques sanitaires : un cadre de vie plus propre pourrait limiter la propagation de certaines maladies liées aux déchets et aux eaux stagnantes.
Cependant, plusieurs questions restent en suspens :
Comment cette mesure sera-t-elle appliquée ?
Des sanctions sont-elles prévues pour ceux qui ne participent pas ?
Quels moyens seront mis à disposition ?
La ville fournira-t-elle du matériel aux participants ou chacun devra-t-il s’organiser individuellement ?
L'adhésion de la population sera-t-elle au rendez-vous ? Certains habitants pourraient voir cette obligation comme une contrainte supplémentaire dans un contexte économique déjà difficile.
Entre scepticisme et espoir
Si certains Kinois saluent cette initiative, espérant une ville plus propre et plus agréable à vivre, d’autres se montrent sceptiques quant à son efficacité.
Pour beaucoup, le véritable enjeu reste la gestion des déchets par les autorités : sans un système efficace de collecte et de traitement, les efforts des citoyens risquent d’être vains.
L’avenir dira si cette mesure sera respectée et si elle contribuera réellement à améliorer l’hygiène de la capitale. En attendant, le rendez-vous est pris pour le 22 mars, date du premier SALONGO obligatoire sous cette nouvelle réglementation.
Ali Haddad
