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Kinshasa suffoque. Chaque jour, des milliers d’automobilistes, motocyclistes et piétons s’engluent dans un chaos routier qui grève l’économie, la santé et la qualité de vie des habitants. Devant l’ampleur de la crise, l’Assemblée provinciale a décidé de prendre les choses en main.
Une mobilisation politique inédite
Le président de l’institution, Levi MBUTA, a annoncé une implication active de l’Assemblée dans la recherche de solutions.
"Nous ne pouvons plus rester spectateurs face à cette situation qui handicape notre ville. Une plénière spéciale sera organisée dans les meilleurs délais pour proposer des mesures concrètes", a-t-il déclaré.
L’objectif est clair : produire un document stratégique, assorti de recommandations précises, qui sera soumis aux gouvernements provincial et national. Parmi les pistes envisagées, des sources proches de l’assemblée évoquent :
- La rationalisation des flux de transport
- L’accélération des projets d’infrastructures (voies de contournement, échangeurs)
- Une régulation plus stricte des transports informels
- Le développement urgent des transports en commun
Un défi colossal
Les embouteillages kinois résultent de décennies de croissance urbaine anarchique, d’un parc automobile vieillissant et d’un manque criant d’investissements dans les routes. Si l’initiative de l’Assemblée provinciale est saluée, les observateurs rappellent que sa réussite dépendra de la coordination avec l’exécutif national et de la mobilisation de fonds conséquents.
La population, elle, attend des actes.
"On en parle depuis des années, mais rien ne change. Si cette fois ça débouche sur du concret, ce sera une révolution", témoigne un chauffeur de taxi, bloqué depuis une heure sur le Boulevard LUMUMBA.
Prochaine étape : la tenue de cette plénière cruciale, dont la date reste à fixer. Le compte à rebours est lancé.
Ali Haddad
