Un acte criminel barbare a secoué la ville de KALEMIE, capitale de la province du TANGANYIKA, dans la nuit de dimanche à lundi. Des voleurs armés, vêtus de treillis, ont exécuté le pasteur Modeste, responsable d'une église de réveil, et maltraité sa femme. L'attaque a eu lieu à leur domicile, situé sur l'avenue Cadastre, dans la commune de LUKUGA.
Une balle tirée à bout portant a atteint l'abdomen du pasteur, provoquant des blessures fatales. Il a été transporté à l'hôpital dans un état comateux, mais les médecins n'ont pas pu le sauver. Quelques heures après son évacuation, il a succombé à ses blessures.
Les témoins décrivent l'incident comme une véritable exécution. Les agresseurs, armés et déterminés, ont attaqué la famille, puis se sont échappés avant l'arrivée des forces de l'ordre. Ces dernières, alertées rapidement, sont arrivées trop tard, après le départ des criminels.
La population de KALEMIE dénonce vivement l'inefficacité des autorités locales face à la montée de la criminalité dans la région. Certains estiment que la police est totalement dépassée par la situation. Le 29 mars, lors d'une réunion d'évaluation de l'efficacité des ministres, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, KASONGO SALUMU Johnson, interrogé sur la violence croissante à KALEMIE, a répondu que la ville n'était pas directement sous son autorité, une déclaration perçue par de nombreux observateurs comme une manière de se décharger de toute responsabilité.
En parallèle, la population de Kalemie déplore l'interdiction des patrouilles civiles, appelées "Balala Rondo", qui avaient pour mission de protéger les quartiers des voleurs la nuit. Les autorités locales ont jugé cette initiative trop risquée et ont décidé d'y mettre fin. Cependant, beaucoup considèrent cette interdiction comme contreproductive, affirmant que la criminalité a explosé depuis la suppression de ces patrouilles. Les citoyens réclament des mesures concrètes pour renforcer la sécurité et mettre fin à la spirale de violence qui gangrène la ville.
La situation à KALEMIE reste préoccupante, et les habitants appellent les autorités à prendre des mesures urgentes pour assurer leur protection et restaurer la paix dans cette région en proie à l'insécurité.
Ildephonse WILONDJA