Depuis plusieurs années, des médecins des Cliniques Universitaires de Lubumbashi (CUL) travaillent sans salaire ni prime de risque. Malgré leur dévouement au service de la nation et de l’humanité, ils restent écartés chaque fois qu’il s’agit de bénéficier des alignements aux primes de risque. Pourtant, la Division Provinciale de la Santé (DPS) du Haut-Katanga est informée de cette situation depuis plus de deux ans.
Un engagement sans reconnaissance
Ces médecins, formés pour sauver des vies, exercent dans des conditions difficiles. Exposés quotidiennement à des risques sanitaires élevés, ils ne reçoivent ni salaire ni indemnisation pour les dangers qu’ils encourent. Pourtant, d’autres professionnels de santé bénéficient de cette prime de risque, ce qui soulève des interrogations sur les critères d’alignement et les processus administratifs en place.
L’État congolais face à ses responsabilités
La République Démocratique du Congo (RDC) a l’obligation de garantir des conditions de travail dignes à ses agents de santé. Leur exclusion systématique des primes de risque et l’absence de salaire ne sont pas seulement une injustice sociale, mais aussi une atteinte aux droits fondamentaux du travail.
Comment expliquer qu’en 2025, des médecins formés et qualifiés continuent à servir sans aucune rémunération ? Quel autre sacrifice l’État attend-il de ces professionnels déjà épuisés par des années de précarité ?
Une situation intenable
Il est impensable que des médecins continuent à travailler gratuitement alors que le système de santé congolais a un besoin criant de personnel qualifié. Beaucoup finissent par quitter le pays à la recherche de meilleures conditions ailleurs, aggravant ainsi la crise sanitaire locale.
Un appel à l’action
Les autorités sanitaires doivent agir immédiatement pour aligner ces médecins aux primes de risque et régulariser leur situation salariale. La santé publique ne peut être assurée par des professionnels négligés et maltraités. L’heure n’est plus aux promesses, mais aux actions concrètes.
Ne pas payer ces médecins, c’est fragiliser encore plus un système de santé déjà en souffrance. La nation congolaise leur doit reconnaissance et justice.
Ali Haddad