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Un conflit né de l’invasion de 1996
En 1996, sous prétexte de poursuivre les responsables du génocide rwandais de 1994 réfugiés en RDC (ex-Zaïre), le Rwanda, soutenu par l’Ouganda et le Burundi, a lancé une invasion qui a abouti à la chute du régime du maréchal Mobutu Sese Seko en 1997. Cette intervention marqua le début d’un cycle de violences, de guerres et d’ingérences étrangères qui perdurent jusqu’à aujourd’hui.
Selon NZANGA MOBUTU et de nombreux observateurs, l’objectif réel de cette invasion n’était pas seulement sécuritaire mais aussi économique et géopolitique : contrôler les vastes ressources naturelles du Congo et asseoir une influence régionale. L’exploitation illicite des minerais congolais, notamment l’or, le coltan et le cobalt, alimente en grande partie la persistance du conflit.
Un bilan humain et économique atastrophique
Les différentes guerres et conflits armés ont causé la mort de plus de six millions de personnes depuis 1996, faisant de la crise congolaise l’un des conflits les plus meurtriers depuis la Seconde Guerre mondiale. Des milliers de femmes ont été victimes de violences sexuelles utilisées comme arme de guerre, et des millions de Congolais ont été contraints à l’exil ou au déplacement interne.
Sur le plan économique, la RDC, malgré son immense richesse en ressources naturelles, peine à se développer à cause de l’instabilité chronique. L’exploitation illégale des minerais par des groupes armés et des réseaux internationaux prive l’État congolais de revenus essentiels pour son développement.
La communauté internationale face à ses responsabilités
NZANGA MOBUTU souligne que pendant des années, le régime rwandais a su maintenir une image de stabilité et de prospérité aux yeux du monde, tout en jouant un rôle clé dans l’instabilité de l’Est congolais. Il appelle aujourd’hui à une prise de conscience internationale et à des actions concrètes pour mettre fin à cette situation.
L’administration TRUMP avait amorcé un changement de position en confrontant ouvertement Kigali sur son rôle en RDC. Cette approche avait marqué une rupture avec la politique traditionnelle de tolérance à l’égard du Rwanda, souvent vu comme un partenaire stratégique en Afrique centrale. Aujourd’hui, la question reste de savoir si les nouvelles dynamiques diplomatiques pourront transformer cette pression en un engagement effectif pour une paix durable en RDC.
Vers une solution durable ?
La RDC ne tolérera plus la violation de sa souveraineté, affirme NZANGA MOBUTU. Il exhorte les partenaires régionaux, les organisations internationales et tous les défenseurs de la justice à se mobiliser pour exiger des comptes aux acteurs impliqués dans la guerre et l’instabilité.
Le peuple congolais aspire à la paix, à la sécurité et à la maîtrise de son propre destin. Mais pour que cela devienne réalité, il faudra non seulement une volonté politique forte de la part du gouvernement congolais, mais aussi un engagement réel de la communauté internationale pour démanteler les réseaux économiques et politiques qui profitent de ce conflit.
L’histoire jugera les responsabilités de chacun. Reste à savoir si les acteurs régionaux et internationaux auront le courage de faire les choix nécessaires pour mettre un terme définitif à l’une des plus grandes tragédies contemporaines.
JNC
