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Une proposition jugée méprisante
Prince EPENGE, porte-parole de LAMUKA, la coalition de Martin FAYULU, estime que cette proposition est une insulte aux Congolais.
«Proposer un gouvernement d’union nationale aujourd’hui, c’est se moquer des Congolais, c’est cracher sur les enfants de Goma qui meurent, les enfants du Nord et Sud-Kivu que Félix Tshisekedi a abandonnés», a-t-il déclaré sur Top Congo FM.
Pour lui, le pays fait face à trois crises majeures : une crise sécuritaire qui le déchire, une crise politique liée à l’illégitimité des institutions et une crise sociale aiguë. Il s’interroge sur la capacité du président à résoudre ces crises en intégrant simplement des opposants au sein du gouvernement.
«Un simple gouvernement d’union nationale ne fera rien d’autre que consolider la gloire personnelle de Félix-Antoine TSHISEKEDI.», tranche-t-il, insistant sur la nécessité d’un dialogue national prôné par les Églises catholique et protestante comme seule issue possible.
Un refus catégorique des opposants
Le Sursaut National, dirigé par Delly Sessanga, exprime également son scepticisme face à cette proposition. Alain Bolodjwa, membre du parti Levons-nous et Bâtissons, dénonce une approche simpliste du président:
«On pense vraiment aujourd’hui que la solution serait d’élargir ou d’ouvrir la porte du gouvernement à l’opposition pour mettre fin à la guerre ?».
Selon lui, une véritable analyse des raisons des échecs actuels devrait plutôt aboutir au départ de Félix-Antoine TSHISEKEDI.
De son côté, Hervé DIAKESE, porte-parole d’Ensemble pour la République de Moïse KATUMBI, fustige une tentative désespérée de maintenir un pouvoir issu d’une «tricherie en récidive». Il reproche au chef de l’État de privilégier des ajustements politiques superficiels au lieu de traiter les causes profondes de la crise.
«Une fois de plus, une piteuse réponse à une crise d’une rare gravité qui menace la survie de notre nation», s’indigne-t-il sur X.
Une impasse politique persistante
Face à ces critiques, le président TSHISEKEDI se retrouve confronté à une opposition unie dans son rejet d’un gouvernement élargi. Cette impasse politique risque d’exacerber les tensions dans un pays déjà en proie à l’insécurité et aux contestations sociales.
Si l’initiative d’union nationale se voulait un geste d’ouverture, elle apparaît pour beaucoup comme une tentative de sauver un régime fragilisé. L’avenir de la RDC reste donc incertain, alors que les crises persistent et que les appels à un dialogue inclusif se multiplient.
Ali Haddad
