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Après avoir imputé la crise actuelle à Joseph KABILA et son père Laurent-Désiré KABILA, il accuse désormais directement la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo) de collusion avec les "ennemis du pays".
Affirmant détenir des "preuves audibles", KAZADI sous-entend que des enregistrements prouveraient que certains membres de la CENCO échangent avec des groupes ou acteurs considérés comme des ennemis du pays.
Cette attaque frontale contre l'Église catholique est une rupture marquante, sachant que la CENCO joue un rôle influent dans la médiation politique et la défense des droits de l'homme en RDC.
La CENCO est l’un des principaux acteurs critiques du régime de Félix-Antoine TSHISEKEDI.
L’Église catholique a dénoncé à plusieurs reprises la mauvaise gouvernance, la corruption et l’inefficacité des autorités face à l’insécurité dans l’Est du pays.
En s’attaquant à la CENCO, Peter KAZADI semble vouloir affaiblir sa légitimité et remettre en question son rôle dans le dialogue national. Ces déclarations interviennent alors que le gouvernement est sous pression pour trouver une solution face à l’avancée du M23 et à l’instabilité sécuritaire.
En ciblant la CENCO, KAZADI cherche peut-être à détourner l’attention des critiques sur la gestion du pouvoir en place.
Si Peter KAZADI dispose réellement de preuves de collusion, leur divulgation pourrait avoir des répercussions majeures sur le paysage politique et religieux en RDC.
À l’inverse, si ces accusations ne sont pas étayées par des éléments concrets, elles risquent d’être perçues comme une attaque politique visant à discréditer l’Église catholique.
Dans tous les cas, l'avenir nous dira si cette sortie a un fondement réel ou s’il s’agit simplement d’une manœuvre politique pour affaiblir l’un des principaux contre-pouvoirs en RDC.
Ali Haddad
