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Selon l'ancien Chef d'État congolais le conflit dans la partie Est ne se résoudra pas efficacement par les armes ou par la force militaire.
Dans le journal Sud-Africain The Sunday Times, l'opposant congolais Joseph KABILA met en garde l'Afrique du Sud pour son aide militaire accordé à la RDC pour la sécurisation de la partie Est.
Joseph KABILA s’interroge sur l’implication de l’Afrique du Sud dans l’est de la RDC où sont déployés des troupes sud-africaines sous mandat de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC).
Pour Joseph Kabila la nation arc-en-ciel ne devrait pas prêter main forte à un pouvoir tyrannique comme celui de Kinshasa.
"Le monde observe pour voir si l’Afrique du Sud, connue pour son humanisme et ses valeurs, continuera à envoyer des troupes pour soutenir un régime tyrannique et combattre les aspirations du peuple congolais", écrit KABILA dont la réputation du silence est de très grande et haute distinction dans la sphère congolaise.
Cet opposant au pouvoir en place à Kinshasa estime que le conflit est d'ordre "politique, sociale et institutionnel" disant ainsi autrement qu'il ne servirait à rien d'engager des combats militaires intenses.
Selon lui, la mauvaise gouvernance du pouvoir actuel envenime et risque d'envenimer la situation.
"La persistance de la mauvaise gouvernance en RDC conduira inévitablement à de nouvelles vagues de troubles politiques, d’insécurité et de conflits armés", estime Joseph KABILA qui suggère en même temps que l'intervention militaire de la SADEC ne devrait pas être une demarche appropriée.
"Compte tenu de l’histoire de ses États membres, la SADC devrait savoir mieux. Les revendications du peuple congolais contre son gouvernement doivent être prises en compte", affirme-t-il en estimant que la crise actuelle devrait être résolue grâce aussi à des négociations avec le Rwanda vu qu'il ne s'agit pas seulement d'un conflit entre deux gouvernements.
La crise est multi-dimensionnelle.
Pour Joseph KABILA KABANGE, la situation actuelle est l'une des conséquences de la remise en cause du Pacte républicain issu du dialogue inter-congolais de Sun City, qui avait permis la réunification du pays et la première alternance politique pacifique en 2019.
"Depuis, la situation en RDC s’est détériorée, notamment avec les violations répétées de la Constitution et les élections truquées de décembre 2023", écrit Joseph KABILA qui en même temp accuse également Félix-Antoine TSHISEKEDI d’avoir instauré un régime marqué par la répression de l’opposition, la censure des médias et l’exil des opposants politiques, journalistes et leaders religieux.
"Toute tentative de résolution du conflit qui ignore ces réalités ne pourra pas aboutir à une paix durable", insiste-t-il.
En pacifiste l'ancien Chef de l'État congolais estime qu'en lieu et place de l'aide militaire, la RDC a besoin des efforts de paix dans le calme pour consolider la paix en valorisant le soucis du peuple.
Le régime de TSHISEKEDI devrait donc s'engager sur le chemin de la politique de bonne gouvernance.
Leroy SUMAIDI
