KASAÏ ORIENTAL/Gestion des 3 millions de dollars : Des interrogations sur l'usage des fonds publics...

La gestion des 3 millions de dollars Américains alloués à la province du Kasaï Oriental pour le compte d'investissement suscite des interrogations de la part des acteurs politiques locaux. 
En tête des critiques, le sénateur et ancien gouverneur de la province, Alphonse NGOYI KASANJI, s'interroge sur l'absence de communication claire autour de l'utilisation de ce montant.

NGOYI KASANJI exprime ses préoccupations, notamment sur la nature et l'ampleur des travaux entrepris par l'exécutif provincial. Selon lui, les chantiers en cours se limitent à la construction de deux avenues pavées, qu'il qualifie de «simples aménagements pour piétons et jardins», loin des attentes pour un tel budget. 
Il soulève également la question de la proportion entre les 3 millions reçus et la portée des travaux annoncés, qu’il juge «dérisoires». En outre, le sénateur a fait part de son incompréhension face à la demande du gouverneur de contracter un prêt de 2,5 millions de dollars, alors que l'usage du montant initial n'a pas encore été pleinement justifié.

Face à ces allégations, le président de la commission économique et financière (ECOFIN) de l'Assemblée provinciale, professeur François KAZADI NTITA a fourni quelques éclaircissements, via les réseaux sociaux.
Selon lui, les 3 millions de dollars ont été déposés à la TMB sous forme de Dépôt à Terme Fixe (DAT) avant l'arrivée du président de la République à Mbujimayi.
Le prêt de 2,5 millions sollicité par l'exécutif provincial serait garanti par ce même dépôt, permettant ainsi à la banque de procéder au remboursement progressif sur les fonds futurs d'investissement. 
Le président de la commission ECOFIN a cependant précisé que des enquêtes et un contrôle parlementaire sont en cours pour vérifier l'état actuel du compte et la justification des projets à venir.

De son côté, le gouvernorat reste discret. Michel Ilunga, chargé de missions du gouverneur, a indiqué que le gouvernorat n'a, pour l'instant, aucune communication à faire à ce sujet. Il a également critiqué le choix des réseaux sociaux comme canal de communication pour ce type de dénonciations, estimant que le sénateur devrait utiliser des moyens plus officiels.

L'affaire reste en suspens, et les autorités locales attendent les résultats des enquêtes parlementaires pour clarifier la situation et apaiser les tensions.

JB KABEYA

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires
* Please Don't Spam Here. All the Comments are Reviewed by Admin.