NON A LA HAINE TRIBALE; OUI A LA COHABITATION PACIFIQUE.
Dans les méandres des villes et territoires de l'espace Grand Katanga, une tension sourde s’installe, presque imperceptible, mais bien réelle. Elle germe dans des conversations anodines, s’attise sur les réseaux sociaux et s’enflamme dans des discours effleurant ou plongeant dans la haine tribale et l'appel à la violence. Les tensions entre les Jeunes des communautés Katangaise et Kasaienne ne sont pas fortuites : elles résultent de manipulations politiques cyniques. Dans un contexte d' une jeunesse longtemps désabusée, confrontée à un avenir incertain et exposée à des outils numériques transformés en armes de division, ces fractures se creusent dangereusement.
Les réseaux sociaux malheureusement, omniprésents, jouent un rôle central en polarisant les discours de haine et de division. Les Jeunes inconscients amplifient les contenus extrêmes, exploitant la désinformation, l'intox , la manipulation, dans un climat déjà fragilisé par un passé sombre de tensions tribales des années 91, 92, 93. Les frustrations de la jeunesse, privée de perspectives et d’éducation solide, se transforment en colère, souvent orientée par des narrations simplistes désignant "l’autre" comme responsable de son malheur actuel.
Cette mécanique est alimentée par des acteurs politiques avides de pouvoir, jouant sur les divisions ethnico-culturelles pour asseoir leur influence. Mais ce calcul est une bombe à retardement, compromettant l’unité Nationale et hypothéquant encore une fois de plus l’avenir de la jeunesse Congolaise . Pourtant, cette jeunesse devrait être résiliente et créative pour l'avenir de ce Pays.
L’éducation et la sensibilisation à la citoyenneté sont essentielles pour équiper cette jeunesse à naviguer dans l’univers numérique et résister aux discours de haine. Les leaders d’opinion, religieux ou culturels, doivent s’impliquer pour promouvoir l’unité et mobiliser autour de valeurs communes. La lutte contre les divisions ethniques et tribales doit devenir une responsabilité collective, car le Congo est à la croisée des chemins : poursuivre sur la voie du chaos ou bâtir un avenir fondé sur la solidarité. Le temps presse, et l’histoire jugera les choix faits aujourd’hui.
Papy NYANGE HASHIM