La tempête qui agite la MIBA SA (Minière de Bakwanga) depuis quelques jours n'est qu'un reflet de la lutte acharnée que mène son Directeur Général, André KABANDA KANA, pour assainir la gestion d'une société au bord du gouffre.
Le 27 novembre 2024, une rumeur a secoué l'opinion publique, annonçant la suspension de ce dernier par le conseil d’administration de l’entreprise, sous prétexte d’un audit interne contesté par certains membres du même conseil.
Cette information, vite démentie, dévoile néanmoins les tensions qui règnent au sein de la société.
L’ombre de Léon KALALA, administrateur pressenti pour prendre l'intérim selon le canular, a plané sur cette mascarade qui visait à ébranler la stabilité de la société. Cependant, une question se pose : le conseil d’administration n’a-t-il pas outrepassé ses pouvoirs en voulant écarter un dirigeant dont la gestion orthodoxe dérange manifestement?
Certains analystes s'accordent à dire que le conseil d'administration de la MIBA, au lieu de soutenir la restructuration, cherche à fragiliser le DG KABANDA KANA.
La note circulaire 002 du 4 septembre 2024 du ministère du Portefeuille est pourtant explicite. Elle rappelle que la révocation des mandataires publics, notamment dans les entreprises du portefeuille de l’État, relève exclusivement de la compétence du Président de la République. Toute autre décision en ce sens serait une violation manifeste des règles en vigueur.
Selon cette circulaire, l’OHADA et la Constitution sont clairs : seul le Chef de l’État, sur proposition du gouvernement, peut révoquer un mandataire public, et ce, après consultation du ministre de tutelle. Le conseil d’administration n’a, en aucun cas, le pouvoir de démettre un directeur général. Cette disposition, confirmée par la Loi n°08/010 du 07 juillet 2008 et le décret n°13/055 du 13 décembre 2013, laisse peu de place à l’interprétation.
André KABANDA KANA, depuis son arrivée à la tête de la MIBA, a instauré une rigueur de gestion qui semble froisser certains administrateurs habitués aux frappes et magouilles rétrogrades. Ce conflit d’intérêt latent a atteint son paroxysme avec cette tentative avortée de coup d’État interne. Cependant, les lois sont là pour protéger les gestionnaires intègres et empêcher de tels abus de pouvoir.
En bref, ce qui apparaît comme un acte de désespoir de la part de quelques membres du conseil d’administration ne fait que renforcer la position du DG KABANDA KANA. Loin d’être fragilisé, il est soutenu par les textes en vigueur et par une opinion publique de plus en plus consciente des manœuvres souterraines qui gangrènent la MIBA SA.
Si ces membres du conseil persistent à tordre la loi pour servir des intérêts obscurs, ils pourraient bien finir par se briser contre la droiture de celui qu’ils cherchent à destabiliser.
Jean-Baptiste KABEYA