RDC : Des prisons mouroirs à BUTA et BENI, des prisonniers squelettiques frisant la mort manquent de tout

Alors que le Bas-Uele et le Nord-Kivu sont lourdement représentés aujourd'hui à l’Union Sacrée de Félix-Antoine TSHISEKEDI et hier au Front Commun pour le Congo de Joseph KABILA, l'État des droits de l'homme ne semblent pas être la préoccupation des leaders de ces deux coins.

"Carole AGITO, AMINATA NAMASIYA, MBUSA NYAMWISI, MBINDULE... n'ont jamais songé à assurer le moindre soutien JAMAIS à l'entretien des maisons carcérales où les détenus vivent déjà leur enfer.", lâche Simaro NGONGO MBAYO.

Se basant sur un reportage du magazine de proximité KELBUL MAG, les images en provenance des prisons centrales de BUTA et BÉNI sont alarmantes. 
Des prisonniers majoritairement malades et affamés crient à la solidarité des leaders politiques et sociaux de leurs provinces respectives. 
Les pauvres manquent de tout. Casseroles, assiettes, braise ou bois de chauffage, tout est cauchemardesque. De nombreux rapports d’organisations des droits de l’Homme ont dénoncé la surpopulation carcérale, le manque de nourriture, les problèmes d'accès à l'eau et aux soins de santé dans la prison centrale de BUTA, en à croire l'ONG CASE. 

Ces mauvaises conditions provoquent chaque année la mort de centaines des détenus, dont la plupart étaient en attente de leur procès. 

A la prison de BENI dans la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, là aussi, les conditions de vie des détenus sont très préoccupantes. Au moins 1.500 détenus logent dans les différentes cellules de la prison de KANGBAYI à BENI. A l'origine, celle-ci avait été construite pour héberger seulement 250 personnes. Les femmes et les mineurs, eux, sont logés dans des bâtiments séparés dans une autre partie de la ville. 

Un ancien détenu de BENI, qui a passé trois mois dans cette prison, parle d’un mouroir et non pas d’une maison d'arrêt. 

"C’est un lieu de la mort où il n’y a pas de vie. Les civils cohabitent avec des militaires et des grands criminels. Beaucoup décèdent sans être jugés.", affirme l'ancien détenu.

Pour la plupart des activistes, il est temps que Constant MUTAMBA aie un œil regardant sur toutes les prisons congolaises.

Rédaction

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