Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, en phase avec les trois agences d’exécution du PDL-145T (CFEF, PNUD, BCeCO), ne se sont de ce fait trompés ni de cible, ni d’objectif en initiant cette serie de journées d’information, en commençant avec les caucus des députés nationaux.
«Pour un Programme aussi important, il était nécessaire de faire le point avec les députés pour qu’ils soient bien informés, et qu’ils aient des réponses à donner aux populations qu’ils représentent», a expliqué Guylain Nyembo, satisfait du déroulement de cette première journée d’information.
Cette session a réuni une quarantaine de députés nationaux des provinces de l’Equateur, du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi, du Kwilu, du Kwango, du Mai-Ndombe et du Kongo-Central, où le PDL-145T est mis en œuvre par la Cellule d’Exécution des Financements des Etats Fragiles (CFEF). Son Coordonnateur, Alain Lungungu Kisoso, a brossé à l’occasion un tableau complet sur l’état d’avancement des travaux de construction des écoles, centres de santé et bâtiments administratifs dans les sept provinces, ouvrages prévus dans le Volet 1 du programme.
«Il était important que nous leur donnions l’information que les travaux avancent, peut-être pas à la vitesse souhaitée. Mais que nous sommes à un taux d’exécution physique de près de 80%, et à un taux d’achèvement et de livraison des ouvrages de plus de 50% [en moyenne]», a-t-il assuré.
Les critiques révèlent l’importance du Programme
Les caucus des députés ont réagi diversement à cet état des lieux : certains étaient satisfaits et ont applaudi des deux mains pour les ouvrages construits dans leurs territoires ; d’autres ont contesté l’état de réalisation des ouvrages dans leurs contrées ; d’autres encore ont fait des suggestions, des recommandations…
Mais, beaucoup ont salué l’initiative du président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI qui a eu l’ingénieuse idée de reconstruire le pays à partir de la base, ce qui n’a jamais été fait depuis l’époque post-coloniale.
Des réactions qui dans l’ensemble ont réjoui le Vice-Premier Ministre.
«J’estime normal que les gens ne puissent pas être contents parce que le travail n’est pas bien fait ; ou qu’ils soient contents parce que c’est bien fait dans leurs coins. Pour moi, cela révèle l’importance du projet», a-t-il dit, convaincu du rôle qui est le sien dans la mise en œuvre et le succès du PDL-145T.
«Il n’y a pas eu que des critiques, fait-il d’ailleurs observer avec dextérité. Il y a eu des suggestions, des recommandations, plus d’ailleurs, que nous avons retenues. Et nous avons promis de répondre mot à mot aux questions posées pour avoir de vraies réponses. Et comme j’ai dit, s’ils ne sont pas satisfaits, je ferai toujours l’effort d’aller jusqu’au bout parce que ce programme est important pour nous.»
Pour Guylain Nyembo, il n’est point question de politiser les choses.
«C’est une séance normale qui est pour nous très transparente, avec une demande qui avait été formulée au niveau du président de l’Assemblée Nationale qui avait répondu positivement. Nous voulons vraiment travailler sérieusement pour que ce programme puisse répondre aux attentes de nos populations qui sont souvent délaissées, a-t-il répété. Et cela a été souligné [par de nombreux députés], c’est la première fois pour un gouvernement central de faire quelque chose pour nos contrées les plus reculées.»
Oreille attentive des députés
Le Coordonnateur de CFEF a lui aussi salué l’entière implication des députés dans cette démarche.
«Ils ont eu une oreille attentive. Ils ont fait des recommandations qui vont nous permettre d’améliorer la mise en œuvre et l’exécution du PDL-145T. Ça nous a permis d’aplanir les divergences et nous pouvons maintenant baliser l’avenir. Et le principal élément que nous avons mis sur la table pour la prochaine étape, ce sont les infrastructures routières en amont, qui vont faciliter la circulation des personnes, des biens et des services et faciliter la mise en œuvre du programme.»
Président du caucus des députés du Kongo-Central, Pierre Nsumbu a qualifié de «productive» cette première expérience d’échange d’information sur le PDL-145T.
«Elle nous a permis de mieux comprendre, et on s’est mis d’accord sur les points forts et les points faibles», a-t-il déclaré, rassuré par l’engagement du Vice-Premier Ministre de «tout faire pour que partout où il y a des faiblesses, que cela soit corrigé et que le volet 1 aille jusqu’à son terme.»
«Nous sommes contents de voir que cette session d’information a permis à ce que nous puissions avoir des points communs. Maintenant, nous sommes confiants vis-à-vis du Vice-Premier Ministre», a indiqué Donatien Bitini Talabau, député du territoire de Bulungu, province du Kwilu.
Il a bien saisi l’appel de Guylain Nyembo au sujet de la collaboration entre le Gouvernement et l’Assemble Nationale pour la réussite du PDL-145T : «En tant qu’élus du peuple, nous sommes l’autorité budgétaire du pays. Le ministère attend beaucoup de nous parce que nous allons commencer à préparer la loi des finances 2025. Nous devons travailler pour doter ce programme des moyens suffisants pour son exécution.»
Ces journées d’information vont se poursuivre le jeudi 24 octobre 2024, avec les caucus des députés de neuf provinces (Tshopo, Tshuapa, Mongala, Maniema, Sud-Kivu, Sankuru, Bas-Uele, Kasai, Tanganyika), où le PDL-145T est exécuté par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).
Rédaction
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