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Si ce poumon économique souffre d'un problème sérieux de production, le dossier de frais de missions et autres opérations des hauts cadres font parler et refont surface.
Pour la gestion des voyages et des frais de missions de ses responsables, l'entreprise publique minière s'est tournée, depuis avril 2023, vers l'agence de voyages Malabar Business Travel dirigé par le britannique Ritchie Callagan et domicilié à Lubumbashi.
Étonnant, le montant des prestations réglées depuis un an et demi par la Gécamines à l'agence Malabar Business Travel (MBT) s'élèvent à près 9,6 millions de dollars.
Depuis la conclusion de ce contrat qui porte la signature du DG, Placide NKALA BASADILUA, une centaine de prestations ont été facturées par l'agence Malabar Business Travel, toutes recensées dans un document comptable interne. La location de véhicules, des nuitées d'hôtel, l'achat des billets ainsi qu'à huit reprises l’affrètement d'un avion pour certains trajets...y sont répertoriés.
Ainsi, la justification de certains de ces services soulève des questions. C'est le cas des frais de mission et de déplacement de Lubumbashi, où se situe également le siège social de la Gécamines, vers la ville voisine de Likasi (toujours dans la province du Haut-Katanga) et celle de Kolwezi (Lualaba).
Selon le document comptable qui dresse la liste, ces prestations ont coûté plus de 3,2 millions de dollars. Et ce, au bénéfice de la direction générale de la Gécamines, de ses invités et d'agents de la société étatique.
Cette entreprise étatique qui dans la logique devrait générer des recettes pour le portefeuille de l'état est en souffrance selon certaines révélations qui font le tour du monde sur la toile.
Juste pour les 3 premiers trimestres de 2024, la Générale des Carrières et des Mines n’a même pas atteint 800 tonnes de production de cuivre.
Une situation critique qui n'empêche pas la Direction générale d'engager des dépenses exorbitantes, atteignant en moyenne 2 millions de dollars américains.
Une bonne partie des ressources financières est gaspillée à travers certains contrats léonins dont celle liant cette société commerciale à l’agence Malabar. Le contrat Gécamines-Malabar a fait perdre à ce géant minier plus de 9 millions de dollars américains en seulement deux ans. Tous ces frais ont été utilisés pour la location des véhicules, l’affrètement des avions, le logement, bref l’organisation des missions de service de Staffs dirigeants et agents de cette entreprise par son partenaire Malabar.
Selon l’esprit du contrat signé entre les deux parties le 1er avril 2023, MBT s’était engagé à s’assurer que les tierces parties fournisseurs des services, tels que les compagnies aériennes, les hôtels ou les sociétés de location de véhicule ou autres fournisseurs de biens ou services sélectionnés par cette agence de voyage fournissent des services de haute qualité.
Alors que la Gécamines a la possibilité de s’acheter elle-même ses propres véhicules, la Direction saigne les caisses de cette entreprise en payant cher les frais de location des engins roulants lors de ses missions de service. Il s’agit d’un contrat léonin, qui, frise la volonté manifeste de mettre à genou, de manière expresse, cette entreprise publique dont le passé est florissant.
La situation actuelle de la Gécamines nécessite donc l'attention du gouvernement afin de sauver cette société qui nourrit des milliers des familles congolais.
Rédaction
