Respect des droits de l'homme : "la RDC présente un sombre tableau avec un semblant d'évolution observée" (Me Hubert TSHISWAKA Masoka)

Un semblant d'évolution s'observe sur la question du respect des droits de l'homme en République Démocratique du Congo. Maitre Hubert TSHISWAKA Masoka, Directeur Général de l'Institut des Recherches en Droits Humains, IRDH, a fait une lecture sur le respect des droits humains en RDC.
Selon lui, ce droit doit être reparti en trois à savoir
les droits civils et politiques, les droits économiques sociaux et culturels et les droits catégoriels.

Selon cet activiste des droits de l'homme, les droits civils et politiques càd le droit civique, les élections, les droits à ne pas être arrêté, le droit à ne pas être torturer...sont de bonne observance sur le territoire congolais au regard de certaines réalisations.

"De ce point de vue, nous pouvons dire que globalement la RDC semble regarder dans une bonne direction parce que nous avons eu une constitution en 2006. La RDC a organisé les élections en 2006, en 2011 et d'autres élections en 2018 et 2023. Comme état de droit, nous sommes en train d'avancer.", a-t-il expliqué. 

Cependant d'autres faits collent la mauvaise réputation à la RDC en terme de respect des droits de l'homme, car demeurent encore les arrestations arbitraires et des tortures, accentuées par la guerre et l'insécurité dans certaines zones de conflit entre autres dans l'Est de la RDC.
Le pouvoir en place doit donc s'impliquer pour arrêter les massives violations de droits de l'homme.

"Il y a aussi les exécutions sommaires. Il y a eu un moment dans ce pays où on exécutait sommairement les gens et de manière régulière. Et le seul bémol que nous avons remarqué ce derniers temps c'est l'exécution des wazalendu, le massacre de Makala dernièrement. Et puis nous avons aussi déploré l'assassinat de Chérubin Okende.", a poursuivi Maître Hubert TSHISWAKA.

Il a tout de même déploré les grands drames qui a transformé le Congo en une véritable salle de récréation où scandent les detourneurs de toutes catégories et à tous les niveaux des institutions.

"Mais du point de vue collectif c'est là où il y a des grands drames en RDC.C’est le détournement massif des fonds de l'état, le détournement des biens publics, le détournement des fonds de projet. Chaque jour on parle en terme de millions de détournement...Ici, à Lubumbashi c'est connu de tout le monde que l'argent de construction de la route Kipopo sur le tronçon Tshamalale jusqu'à Mwapoleni. Cet argent est détourné au su et au vu de tout le monde et on s'en fou.", a-t-il révélé. 

Pour cet observateur, certaines routes d'intérêt public sont sacrifiées à la place des avenues privées de certains politiques et leur famille soit pour leur propre intérêt.

"Si vous voyez une route construite quelque part ça veut dire qu'elle va chez le gouverneur, chez un ministre, chez la femme du député...Ça n'a rien à avoir avec l'intérêt public.", a-t-il martelé.

Les détournements doivent être découragés par une justice sévère par des décideurs exemplaires. Cependant au grand étonnement des populations, les grands detourneurs sont libres.

"...les detourneurs que ce soit à Kinshasa où on a parlé des lampadaires qu'on a détourné des millions, des fausses constructions des stades, de l'aéroport...ou à l'intérieur du pays les gens sont entrain de détourner et puis le lendemain, ils voyagent pour soit disant des soins à l'étranger alors qu'ils y vont mettre cet argent.", a lâché Hubert TSHISWAKA, signalant ainsi des grands recules des droits économiques et sociaux .

Concernant le droit catégoriel, le gouvernement doit accorder une oreille attentif aux personnes de troisième âge et autres personnes vulnérables afin de faire valoir leurs droits les plus legitimes.

Leroi SUMAIDI

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