Recrudescence de Monkeypox en RDC : la population interpellée à suivre de près la situation épidémiologique

Au regard de la recrudescence de l’épidémie de Monkeypox en République démocratique du Congo (Mpox), le virologue congolais, le professeur Jean-Jacques MUYEMBE et le directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), le Dr Jean KASEYA, ont animé une conférence de presse mardi 20 août 2024, à l’amphithéâtre de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB).
Cette épidémie de Mpox a été déclarée comme urgence de santé publique par Africa CDC au niveau du continent africain notamment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2022.

Les 26 provinces de la République démocratique du Congo sont également touchées par cette variole du singe. On retrouve plus de cas en milieu rural. Le Mpox est transmis par des rongeurs ou des primates et se transmet aussi entre personnes, en particulier la famille et les proches soit par la voie sexuelle.

Devant la presse les conférenciers ont apporté des précisions sur cette variole du singe devenue le problématique de la santé publique entre autres les mesures de prévention.
Le Mpox évolue gravement en Afrique.

"En termes chiffrés au mois d’avril 2024 lorsque nous avons senti que les cas continuent à augmenter et que le monde ne prêtait pas attention, nous avons organisé à Kinshasa une grande réunion régionale avec 11 pays dont 7 ont été représentés par leurs ministres. Au cours de cette réunion, nous avons discuté de l’évolution de la maladie, mais à ce moment-là, nous n’avions que 5 pays qui avaient notifié. Et on a eu même des ministres qui nous disaient être venus par solidarité. Et ! Aujourd’hui ces ministres venus en solidarité sont en train de souffrir dans leurs pays. Puisse qu’on est passé pratiquement autour des 13 pays infectés. Ce qui inquiète encore, il y a des pays non endémiques qui pour la première fois ont remporté des cas par la transmission transfrontalière comme l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Kenya et la Côte d’Ivoire qui n’est pas voisin de la RDC. Donc ça signifie que, ces pays peuvent devenir de foyers de transmission dans d’autres pays", a dit le Dr Jean Kaseya.

« Le Mpox c’est une maladie qui peut être prévenue par une communication appropriée, par des mesures que les personnes peuvent prendre... C’est une maladie épidémiologique qui subit de changements, mais avec une bonne communication ciblée nous pouvons éduquer la population. C’est aussi éduquer la population pour éviter l’infodémie », a-t-il ajouté.

Pour ce faire, il a par ailleurs apporté un éclairage autour de la vaccination en Afrique dont certains remettent en cause son importance.

"Dans toutes les sociétés, il y a toujours des gens qui disent quelque chose sur la vaccination. Mais ce que nous nous disons, c’est de mettre en avant les bénéfices.", a renchéri le médecin.

Les premiers symptômes de l’infection à Mpox (variole du singe) sont la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue. Puis une éruption cutanée étendue apparaît (macules, papules puis pustules). 
Les mesures indispensables pour prévenir la chaîne de transmission du virus de Mpox sont celles-ci :
1° L’isolement de la personne malade pendant la période d’incubation ;

2° Le diagnostic en cas de présentation des symptômes ;

3° Les soins nécessaires, les traitements contre les signes généraux (surinfections bactériennes) ;

4° La recherche des cas contacts et leurs surveillance ;

5° La vaccination des adultes contacts à risque.

Rédaction

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