RDC : la FRACO demontre que depuis son indépendance le pays n'a jamais eu un budget de l'État

L'ASBL FRACO, Fraternité Congolaise dirigée par le président National Godefroid MUAMBA, a fêté les 64 ans de l'indépendance de la RDC, en son siège de Lemba terminus, samedi 13 juillet 2024.

Une occasion pour le Président Godefroid MUAMBA de souhaiter une bonne fête de l'indépendance au Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI Tshilombo et à la première Ministre Judith SUMINWA Tuluka et leur a rassuré de son soutien indéfectible de la FRACO.
 
Lançant son cri d'espoir pour l'avenir radieux de nôtre pays, le Président Godefroid MUAMBA a reconnu les efforts fournis par le président de la République, notamment la gratuité de l'enseignement fondamental et celle de la maternité, la construction des routes dont celle qui va bientôt relier Nguba dans le Lualaba à Mbuji-Mayi dans le Kasaï. 
Il a insisté sur le fait que si le Chef de l'Etat fait autant d'efforts, les congolais ne doivent pas gaspiller tous ces bénéfices dans l'ivrognerie et les prières vaines de certaines églises destinées à enrichir les pasteurs et autres vendeurs d'illusions.

Il s'est demandé où sont passées les économies que chaque congolais a réalisé à partir de l'argent économisé sur la gratuités de la maternité et celle de l'enseignement fondamental. 
Et pourtant ces économies devraient servir d'investissements pour l'amélioration de la vie des congolais. 
Tout constat fait, cela a servi à augmenter le nombre des ivrognes dans les bars au point de faire de la ville de Kinshasa par exemple, un bar à ciel ouvert. Il est étonnant de constater que malgré la guerre nous imposée, nous vivons comme si tous les jours nous sommes en vacances pendant que les autres travaillent. 

Le Président de la République ayant pour vision l'État de droit, celui-ci s'accompagne toujours avec le devoir. 
C'est pourquoi, a t il poursuivi, la Constitution à l'article 174 oblige chaque habitant du Congo à contribuer aux charges publiques. Il a plaidé pour l'activation de l'Impôt Minimum Personnel afin de financer l'Etat au niveau des communes, des localités et des rues pour que le peuple trouve son compte. 
Il a insisté que la culture de l'impôt doit être acceptée par le congolais si celui-ci veut réellement développer le pays. La sensibilisation pour le changement de la mentalité devrait se faire avec les médias et particulièrement la RTNC qui aujourd'hui constitue un danger pour la culture congolaise. 
C'est pourquoi, il a proposé l'institution de la taxe sur chaque décodeur en respect au principe pollueur payeur. 
Enfin, le Président de la FRACO a fait des recommandations au Gouvernement SUMINWA TULUKA pour le rétablissement de l'autorité de l'Etat, l'essor économique ainsi que le progrès social du peuple congolais :

1.La lutte systématique contre la corruption à travers l'IGF, la cour de compte, l'inspection générale de la territoriale, les commissaires au compte, les audits internes...

2.La réorganisation de l'espace vital. À ce sujet, il s'étonne que Kinshasa continue à avoir 24 communes en dépit de l'augmentation de sa population. 
Il a rappelé à l'intention du gouvernement que la commune de Kimbanseke seule compte 1.200.000 habitants autant que le Gabon entier.

3.Enfin, il a recommandé à Madame la 1ère Ministre de doter le pays d'un budget de l'État. 
En effet, le Président de la FRACO a démontré que depuis que le Congo existe, il n'a jamais eu un budget de l'État. Par contre, a-t-il souligné, il fonctionne avec le budget du Gouvernement central. Et celà, sur pied de l'article 175 de la Constitution et au regard de la loi n° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques en son article 4 qui consacre l'unité du budget et l'article 6, au 2e chapitre de la même loi qui stipule clairement : "Le pouvoir central, la province ou l'entité territoriale décentralisée présente, chacun en ce qui le concerne et dans un document unique, toutes les ressources et toutes les charges afférentes à une année."

Sur ce dernier point, il a averti que si les députés votaient encore une fois pour l'année 2025, le budget du pouvoir central et non celui de l'État, la FRACO sera obligée d'attaquer le budget pour inconstitutionnalité. 
Après ces recommandations, comme dans toute fête, l'agréable est venu rejoindre l'utile après un mot aux mamans. 

Rédaction

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires