Opération insécurité zéro : arrestation arbitraire des jeunes désoeuvrés à Lubumbashi, l'opinion s'interroge

Cette opération d'arrestation des jeunes désoeuvrés est à la fois saluée et condamnée par plusieurs lushois qui estiment que les méthodes sont totalement injustes.
"On ne peut pas arrêter quelqu'un parce qu'il n'est pas coiffé convenablement ou parce qu'il a un aspect peut être temporairement salle à cause de son travail", regrètte un jeune Lushois.

Pour certains, les jeunes dangereux déjà connus ne font pas partie des lots arrêtés et se cachent dans les installations de la SNCC ou encore dans des quartiers reculés. 
Les jeunes gens, premiers cibles de cette opération, se voient obligés d'adopter une attitude inhabituelle pour échapper à ces arrestations qu'ils estiment arbitraires.

"On ne peut pas arrêter les gens de cette manière car ils ont aussi des droits...Et puis même si la personne montre sa carte d'électeur on l'arrête quand-même.", se plaint une jeune lushoise.

D'autre part, des lushois voient en cela un sujet d'encouragement et une meilleure méthode de lutte contre l'incivisme juvénile qui gangrène exagérément la ville.

"En tout cas, c'est un bon système. Ces jeunes constituent un danger pour des simples citoyens.Il faut le prendre de force et les redresser à Kaniama Kasese afin qu'ils soient utiles à la société", dit un chauffeur au volant de son bus de transport en commun.

Cette opération, ayant débuté depuis quelques jours, a dépeuplé le centre-ville de Lubumbashi des jeunes désoeuvrés et les jeunes enfants de la rue qui arpentaient certaines grandes artères du chef-lieu du Haut-Katanga.

Leroi SUMAIDI

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires