Il ressort de cette étude que les députés nationaux et sénateurs du Congo sont payés doublement voire triplement et à cela s'ajoute une gestion quasiment opaque du budget de 100 millions de dollars alloué au frais de fonctionnement de chaque membre du parlement.
Cette gestion quasiment sans contrôle a été révélée dans un rapport publié jeudi dernier par CREFDL.
Valery MADIANGA, coordonnateur du CREFDL, pense qu'il y a réellement des indices de corruption dans plusieurs opérations. Cas du financement pour l'achat des véhicules, la construction des bureaux, la construction d'un centre hospitalier imaginaire, le recrutement abusif du personnel de l'administration, double paiement des agents...et ce, sous la houlette des présidents des chambres.
La patrouille financière est appelée à approfondir sur ce dossier car beaucoup reste à faire.
"L'IGF et la cour des comptes doivent entrer en danse, car le parlement censé contrôler l'action du gouvernement, regarder comment est-ce que les projets sociaux sont exécutés, regarder si il y a abus du pouvoir, enrichissements illicites...Le parlement lui-même se retrouve dans la même situation que les gestionnaires pcq tous sont placés au même niveau et on ne sait pas aujourd'hui qui peut contrôler qui.", a martelé Valery MADIANGA.
Aussi pour le vote de confiance du nouveau gouvernement prévu ce mardi 11 Juin, chaque député aurait reçu 30.000 $ pour participer à la plénière.
CREFDL souligne que 1,2 milliard USD a été dépensé par les deux chambres du parlement entre 2021-2023 soit 60% par l'assemblée nationale et 40% par le Sénat.
Séba TSHIBI
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