Tribune : La constitution du 18 février 2006 résiste à Félix-Antoine TSHISEKEDI

Par Papy TAMBA, Communicateur du FCC
L’annonce faite par Fatshi au début du mois de mai 2024 depuis l’extérieur du pays d’envisager la mise en place d’une commission pour le changement de la constitution sonne comme un couperet et suscite chaque jour la colère des congolais.

D’abord, Fatshi a fait une telle déclaration dans la même période quand la population a été meurtrie par une bombe qui est tombée dans le camp des réfugiés à Mugunga. N’est-ce pas une maladresse qui a le mérite de laisser le champ libre à toute forme de spéculation sur l’intérêt porté par ce dernier sur la population ? Le pire péché envers nos semblables, disait George Bernard Shaw, ce n’est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence; c’est là l’essence de l’inhumanité. Soit !

Les congolais sont renseignés que la constitution du 18 février 2006 est rigide. Les mécanismes pour sa modification ou son changement sont soumis à plusieurs contraintes qu’elle définit elle-même dans son texte. 
Fatshi avait-il raison d’évoquer ce sujet, alors que le pays est sous le coup de son propre état de siège qui bat tous les records du temps ?

On le sait, l’article 219 l’interdit formellement. Mais est-ce la seule raison qui résiste à un tel projet dont le contour renforce la suspicion de vouloir se maintenir au pouvoir ?

Voulant faire leur le projet de leur chef, une frange de membres de l’union sacrée, principalement au sein de l’udps, se sont invités au débat. Mais avec maladresse et incongruité, manquant visiblement de discernement dans la marche à suivre. Pour certains, l’article 217 qui parle de la possibilité d’alliener une partie de notre souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine dans les accords d’association ou de communauté en serait la raison… Ils arguent même que cela est l’œuvre des rwandais, car ce dispositif permet de céder nos terres Malgré-moi me revient à l’esprit cette pensée de Karl MARX : l’ignorance apportera encore beaucoup de maux à l’humanité. Être taliban devient chaque jour un sérieux problème pour notre pays.

En effet, quand des acteurs politiques se revendiquant du pouvoir ignorent tout du droit international et des conventions internationales sur la cession de la terre et quand ils ne savent pas la différencier avec la notion d’aliénation de la souveraineté, nous pouvons reconnaître être dans des beaux draps. Il est temps que les médiocres dégagent, disait le feu Laurent Monsengwo Pasinya

Pour ce seul argument, j’oppose à ces talibans le prescrit de l’article 69 de la constitution du 24 juin 1967 co-rédigée par Étienne Tshisekedi et Marcel LIHAU : En vue de promouvoir l’unité africaine, la République peut conclure des traités et accords d’association comportant abandon partiel de sa souveraineté. Est-ce que le volume est bon ?

Fatshi n’a AUCUN DROIT de faire le procès d’une constitution qui a bâtit notre pacte républicain au prix du sang et d’énormes sacrifices pour lesquels il n’a marqué ses empreintes nulle part. Devenir Président de la RDC ne cède pas le pays à sa famille. Les congolais ont des droits sur leur terre et Fatshi peut compter sur leur détermination à résister contre tout changement inopportun de la constitution. RIEN NE BLOQUE PERSONNE.

Le plus excellent symbole du PEUPLE, disait Victor Hugo, c’est le pavé. On marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête.

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