Cette date est tombée à désuétude et a perdu son importance en 1990 quand le président du Zaïre a autorisé le multipartisme.
Le multipartisme a dès lors fait son ébullition au pays jusqu'à son éclat de nos jours où la démocratie prend une tournure sérieuse au pays. A ce jour, la RDC dénombre plus de 900 partis politiques.
Au cours de l'an 2023, Peter Kazadi Kankonde, ministre de l'intérieur, avait déposé à la commission électorale nationale indépendante une liste de 910 partis politiques, à la veille des élections du 20 décembre 2023.
Et au regard de la météo politique, ceci ne fait que faire répéter l'histoire, car parmi les 910 formations politiques plus de 500 partis sont membres de l'Union Sacrée pour la Nation, USN, plateforme électorale du président Félix-Antoine TSHISEKEDI.
Grâce à cette plateforme politique, Tshisekedi a raflé un second mandat.
Brève Historique du MPR
Un certain 20 mai 1967, le maréchal Mobutu Sese Seko créé le Mouvement populaire de la révolution (MPR), l’unique parti politique au Zaïre, le parti-Etat.
Cette formation politique a résisté durant 23 ans, jusqu’au 24 avril 1990, lorsque Mobutu décrète le multipartisme, suite à une énorme pression de l’opposition interne, incarnée par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui œuvrait en clandestinité depuis 1980, et à la communauté internationale qui a secoué le dictateur au point d’arracher la “démocratie“. C’était pour la toute première fois de voir le MPR exercer les activités politiques concomitamment avec d’autres formations politiques, malgré que le nombre était encore limité à trois.
Un manifeste a été publié à cet effet, appelé le ”manifeste de la N’sele“, où était couché la ligne et l’idéologie du parti.
Impact du multipartisme
Plusieurs analystes pensent que la situation sécuritaire qui prévaut en République Démocratique du Congo est lié aussi au multipartisme.
Un avis que certains ne partagent.
Cependant le pays est touché par une insécurité persistance et parfois même une légère instabilité des institutions de l'état dans certains coins du pays en commençant par Kinshasa la capitale.
Le multipartisme sans paix est à ce jour le vampire qui élargit ses tentacules sur tous les domaines et piliers du développement.
Ceci reste donc un aspect réel qui freine d'une part le développement du pays et l'avancement de la vraie démocratie.
Les partis politiques ont viré les universitaires, les compétences et la méritocratie.
Voulant à tout prix répondre aux caprices de plus 900 partis, les urgences du pays, les priorités du peuple sont reléguées en second plan. Une réalité qui sans hésitation à un impact direct sur la situation sociale et sécuritaire.
Leroi SUMAIDI
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