Élections des gouverneurs : Le choix judicieux des candidats passe aussi par la probité ou la bonne modalité de leurs colistiers

C'est un aspect que beaucoup sembleraient négliger.
Les conflits de cohabitation entre gouverneurs titulaires et vice-gouverneurs est une réalité.
Quelques provinces lors du mandat écoulé comme le Lualaba et la ville province de Kinshasa en ont subi les conséquences très fâcheuses.

Cela doit être une leçon à tirer, une raison de plus pour les députés provinciaux de réfléchir 77×7 avant d'élire les prochains dirigeants des provinces.
Certes le gouverneur de province est porteur de la vision de son mandat, mais son collistier est aussi un critère de son élection.
De quelle moralité est-il? Quelle expérience de gestion a-t-il? De quoi est entaché son passé?
Ici il ne s'agit pas de faire seulement le choix du porteur de la vision, plutôt le choix d'un ticket responsable qui constitue un véritable modèle de complicité de gouvernance.

Les cas des provinces du Lualaba et de la ville province de Kinshasa sont des exemples probants où les vice-gouverneurs ont délibérément et intentionnellement voulu se substituer en gouverneurs titulaires, vous en connaissez la suite.
Certains vice-gouverneurs ont parfois tendance à extrapoler et veulent s'imixer aux prérogatives des gouverneurs tout en violant les limites de leurs exercices.
Au delà de ça, les vice-gouverneurs sont les premiers répondants directs en cas d'un empêchement ou d'une suspension de leurs titulaires. Donc automatiquement, ils pourront gérer les provinces par intérim en usant des prérogatives d'un Gouverneur full. Ils ne sont pas de bonne moralité, la suite pourra être catastrophique surtout si à cela s'ajoute l'obsession du pouvoir.

La plupart des gouverneurs sont victimes des choix de leurs propres colistiers (pas tous) qui veulent jouir des mêmes prérogatives et avantages qu'eux. Le Lualaba et sa saga des dénonciations contre l'ex gouverneur titulaire Richard Muyej nous en dit plus. Cela a coûté à la province ce que tout le monde connait à savoir les conflits inter-communautaires, manque de cohabitation pacifique, l'intolérance mutuelle des populations et des divisions ethniques.

Les honorables députés ont donc la lourde responsabilité devant l'histoire de décider sur l'avenir de leurs propres provinces, car ils ont été mandatés par le peuple souverain pour leur sortir de la misère dans laquelle il croupit et non par les mots d'ordres de leurs regroupements politiques.

Michel KONGOLO

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